Dimanche 16 juillet 2017 au large de Debunsha, dans le sud-ouest du Cameroun. Il est 5h du matin (GMT+1) lorsque le Mundemba, un navire logistique de la Brigade d'intervention rapide (BIR) quitte Douala avec ses 37 membres d'équipage, du matériel militaire et du ravitaillement en direction de la presqu'île de Bakassi où se trouve une base de l'armée camerounaise.
Naufrage en mer agitée
Entre 5h et 6h, par une mer agitée, le Mundemba lance un signal de détresse, mais chavire avant d'arriver à destination. Les premiers secours dépêchés sur place par avions et bateaux n'ont retrouvé que des traces de carburant qui ont permis de retrouver et secourir trois des 37 membres d'équipage. Vers 6h du matin, les sauveteurs ont perdu toute trace du navire qui a vraisemblablement été englouti par les eaux.
Pour l'heure, difficile de donner des explications sur les causes de ce naufrage. Mais si l'on s'en tient au communiqué officiel diffusé tard dans la nuit, le ministère de la Défense « es circonstances du drame ne sont pas encore élucidées, mais les premières informations font état d'une mer qui s'est brusquement agitée». Aucune autre information n'est fournie sur les circonstances, même si une cellule de crise a été mise en place.
Plusieurs interrogations pour la commission d'enquête
Et pourtant, plusieurs interrogations fusent après le drame : s'agirait-il d'une attaque pirate contre cette brigade qui a contribué à réduire les prises d'otages et les actes de piraterie dans cette extension de la péninsule de Calabar située dans le Golfe de Guinée ? Le naufrage serait-il un incident qui consacre la résurgence du différend frontalier autour de cette presqu'île de Bakassi, une zone pétrolifère et minière rétrocédée au Cameroun en 2012, après un conflit frontalier d'un quart de siècle avec le Nigéria ? Autre interrogation, s'agirait-il d'une attaque terroriste contre la BIR, engagée en première ligne dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans l'Extrême-Nord du Cameroun, à la frontière avec la Nigéria ?
Ces questions ainsi que les doutes qui les accompagnent devront être dissipés par la commission d'enquête mise en place par les autorités. D'ailleurs, les opérations de ratissage de la zone se sont poursuivies jusqu'à ce lundi 17 juillet. La presse locale fait état de six corps de militaires repêchés des eaux. Toute la question maintenant est de savoir ce qu'il est advenu des autres membres d'équipage portés disparus.
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