Egypte : les navires qataris interdits d'accoster dans le canal de Suez

L'Etat égyptien vient de décider l'interdiction formelle aux navires qataris d'accoster dans les ports du canal de Suez. La décision annoncée par voie de communiqué par la SCA, l'autorité en charge de la gestion du canal, est effective depuis le 7 juillet.
Un accord international datant de 1869 recommande la liberté de circulation dans le canal de Suez à tout navire, peu importe son pavillon.

L'Egypte ne semble donner aucune chance au Qatar. Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec l'émirat, le pays des Pharaons vient de décider une nouvelle sanction à son encontre, celle d'interdire aux navires qataris d'accoster dans les ports de la zone économique du canal de Suez. D'après Mohab Mamish, le président de l'Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA) qui a annoncé la sanction, cette décision du Caire est sous-tendue par des raisons de «sécurité nationale» et intervient en application des sanctions décidées en commun par l'Arabie saoudite, le Bahreïn et les Emirats arabes unis, l'Egypte, lors d'une réunion tenue le 5 juin dernier au Caire et au cours de laquelle le Qatar a été désigné par la même occasion un Etat «soutenant le terrorisme».

Quoique très formelle, la décision de l'Egypte porte une exception notable : les navires qataris sont interdits d'accoster dans les ports, mais pas interdits d'accéder au canal. Mohab Manish a expliqué que cette exception trouve ses raisons dans un vieil accord dit de «accord de Constantinople», signé en 1869 et qui recommande la liberté de circulation dans le canal de Suez à tout navire, peu importe son pays d'origine. Cette disposition explique peut-être que la SCA souligne que la décision n'impactera pas «véritablement» les recettes économiques du canal. Car justement, le nombre de navires qataris qui empruntent les ports égyptiens pour y accoster est assez faible.

Douze conditions non négociables

Depuis le 22 juin, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, l'Egypte et  les Emirats arabes unis attendent que Doha se soumette aux conditions décidées par les quatre Etats. Le Qatar devrait, entre autres, fermer sa chaîne Al Jazeera et la base militaire turque installée dans le pays, puis rompre ses relations avec l'Iran. Des conditions rejetées par le Qatar dans un courrier adressé au Koweït, pays assurant la médiation dans cette crise.

Pour avoir plus de soutien et après avoir été suivie par le Sénégal, l'Egypte devrait avoir déjà demandé à d'autres pays d'Afrique de prendre des décisions sanctionnant Doha.

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