Crise du Golfe : au Caire, les sanctions contre le Qatar maintenues

Pas d’escalade mais le maintien des sanctions contre le Qatar ! C’est la principale conclusion de la très attendue réunion des ministres des Affaires étrangères du Golfe, au Caire en Egypte. Face au niet du Qatar de satisfaire la liste des exigences, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte ont finalement décidé de maintenir les sanctions précédemment prises à l’encontre de l’émirat accusé de financer le terrorisme et de se rapprocher de l’Iran.
Ibrahima Bayo Jr.
Les chefs de la diplomatie d'Arabie Saoudite, du Bahreïn, d'Egypte et des Emirats, ce 5 juillet au Caire

La réponse négative du Qatar face aux treize exigences des quatre pays arabes n'a pas enclenché l'engrenage. Réunis au Caire pour une réunion dite de la « dernière chance » pour un dénouement dans la crise du Golfe, les ministres des Affaires étrangères d'Arabie Saoudite, d'Égypte, du Bahreïn et des Émirats Arabes Unis ont répondu par un maintien des sanctions précédemment décidées contre le Qatar, selon une annonce de la diplomatie saoudienne.

Isolement, blocus économique et aérien maintenus lors de la "réunion de la dernière chance"

Ces sanctions concernent un blocus économique du Qatar, l'isolement diplomatique de l'émirat gazier sur la scène internationale, l'interdiction de transit des vols commerciaux via ses quatre pays et sa participation à toutes les réunions des organisations régionales sans l'exclure du Conseil de coopération des pays du Golfe(CCG).

Pour cette coalition arabe engagée dans un bras de fer avec le Qatar depuis le 5 juin dernier, la réponse négative transmise par le riche émirat au médiateur koweïtien « reflète un manque de compréhension de la gravité de la situation », a menacé Samir Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué lu à la conférence de presse commun à l'issue d'une réunion avec ses homologues.

Dans le contenu de sa réponse, le Qatar a fait savoir que la liste des treize diktats arabes, comprenant entre autres la fermeture de la chaîne Al Jazeera, de la base turque dans le pays et de la rupture avec l'Iran, « ne porte pas sur le terrorisme, elle appelle à mettre fin à la liberté d'expression ».

La réunion du Caire, le conclave du "sur place"

Doha avait jugé « irréaliste et irrecevable », cette liste d'exigences. En visite à Londres Mohamed Ben Abderrahmane Al-Thani, le chef de la diplomatie qatarienne indiquait que son pays était prêt « à s'engager dans un processus de négociations, dans un cadre clair qui garantisse sa souveraineté ».

Cette annonce fait suite à l'appel de Donald Trump et du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé les pays embarqués dans la crise au Moyen-Orient à trouver une solution à son règlement. Un règlement que la réunion du Caire n'a pu contribuer à trouver. Le blocus économique a poussé le Qatar a se retourner vers la Turquie et même à accepter de l'aide alimentaire en provenance du Maroc.

Les efforts de médiation engagés par Alpha Condé, le président en exercice de l'Union africaine ou encore le roi Mohammed VI n'ont pas encore porté leurs fruits. Ils pourraient peut-être s'avérer cruciaux là où la réunion du Caire a fait du sur place !

Ibrahima Bayo Jr.

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