Centrafrique : l’ONU renvoie les Casques bleus congolais

Le contingent congolais de la force onusienne en Centrafrique vient d’être renvoyé à Brazzaville. Le renvoi des 600 Casques bleus de la Minusca, stationnés à Berberati, troisième plus grande ville du pays, est justifié par un manque de discipline et des soupçons de vol de carburant. Un renvoi qui coïncide avec la signature d’un accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles à Rome.

Les Nations Unies viennent de décider le renvoi de 600 soldats du Congo-Brazzaville qui faisaient partie de la force de maintien de la paix en Centrafrique. Cette décision vient après la publication d'un rapport accablant pour le contingent congolais de la Minusca, où l'un des responsables de la mission onusienne accusait les soldats de trafic de carburant et de manque de discipline.

Manque de discipline et agressions sexuelles

Le contingent a, rappelons-le, reçu six lettres de blâmes de la part du commandement onusien depuis le début de l'année. Stationnés à Berberati, troisième plus grande ville du pays, les 629 Casques bleus déployés représentent la seule contribution de Brazzaville. Ce renvoi vient après celui de 120 soldats du même contingent en 2016, à la suite d'accusations d'agressions sexuelles sur au moins 7 victimes, dont 6 enfants.

Le commandement de la Minusca justifie ce renvoi par «le mauvais commandement, le manque de discipline et les déficiences opérationnelles» que connaît le bataillon congolais. La Minusca compte 10 000 Casques bleus et 2 000 civils détachés auprès de la mission. D'ailleurs, la Centrafrique connaît une recrudescence des violences depuis mai dernier. Des actes qui, selon l'ONU, peuvent relever de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité : exécutions sommaires, violences sexuelles systématiques, pillages, incendie de villages, enrôlement d'enfants et de mercenaires, tortures, déplacements forcés...

Accord de paix

Parallèlement, le gouvernement centrafricain et les groupes armés, notamment les différentes factions de la Séléka et les milices anti-balaka, viennent de signer un accord de paix prévoyant un cessez-le-feu «immédiat» à Rome sous l'égide de la communauté Sant'Egidio. Cet accord promet ainsi une représentativité aux groupes militaires et une reconnaissance de ces groupes comme «partie prenante de la reconstruction».

La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par une coalition de groupes rebelles, la Seléka. Les interventions armées de la France (opération Sangaris 2013-2016) et de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), forte de 12 500 hommes ont ramené le calme dans Bangui, alors que 50% à 60% du pays restent sous le contrôle des groupes armés.

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Commentaires 2
à écrit le 21/06/2017 à 15:19
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Pourtant les médias mensonges et alternatifs ont parlé du contingent RDCongolais, qui du reste ne fait fait plus partie de la Minusca depuis l'année passée. De la malinformation, à l'instar de la malbouffe

le 22/06/2017 à 22:39
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Qu'est-ce que la Rdc vient faire dans cet article ?

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