Egypte : 31 personnes condamnées à mort pour le meurtre de l'ancien procureur général

31 personnes ont été jugées et condamnées à mort pour l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à l'ancien procureur général, Hisham Barakat, le plus haut représentant de l'État tué en représailles à la violente répression des islamistes depuis la destitution de Mohamed Morsi.

La justice égyptienne venge l'assassinat de l'ancien procureur général. Un tribunal du Caire a condamné à mort samedi 31 personnes pour le meurtre de l'ancien procureur général, Hisham Barakat, victime d'un attentat à la voiture piégée en 2015, selon la télévision d'Etat égyptienne. Les accusés ont été reconnus coupables de meurtre avec préméditation, d'association avec une organisation terroriste et de possession d'armes et d'explosifs. Le tribunal a renvoyé le verdict au grand mufti, le plus haut responsable islamique du pays, qui prononcera le jugement religieux de toutes les peines de mort préliminaires. L'opinion du mufti n'est pas contraignante, mais elle est habituellement considérée.

La boucle de la vengeance

Hicham Barakat est le plus haut représentant de l'État tué en représailles à la violente répression qui s'est abattue sur les islamistes depuis la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi, en juillet 2013. Nommé après cette destitution et considéré comme un opposant acharné de l'organisation des frères musulmans, le procureur Barakat avait déféré devant la justice des milliers d'islamistes dont des centaines ont été condamnés à mort

Il a été tué par l'explosion d'un véhicule piégé au passage du convoi qui le transportait dans la capitale, un attentat que les autorités égyptiennes ont imputé aux Frères musulmans et à des membres du groupe palestinien Hamas, même si les deux organisations ont démenti. Le ministère de l'Intérieur a diffusé l'an dernier une vidéo montrant des extraits de "confessions" de plusieurs jeunes gens disant avoir commis l'attaque et s'être rendus dans la bande de Gaza pour y être formés par le Hamas. Les mêmes ont ensuite rejeté ces accusations lors de leur procès. Un groupe peu connu, se présentant sous le nom de "La résistance populaire de Gizeh", a revendiqué la responsabilité de l'attaque. En même temps, avant l'attentat, la branche égyptienne de l'Etat islamique, connue alors sous le nom d'Ansar Beït al-Maqdis, avait appelé ses partisans à attaquer des juges.

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