Burkina Faso : deux commissariats visés par une attaque terroriste d'Ibrahim Dicko

C'est une nouvelle attaque terroriste qui vient de frapper le Burkina Faso. Dans le nord du pays, deux postes de police ont été la cible d'une attaque orchestrée par le groupe terroriste Ansarul Islam. L'homme à la tête de ce groupuscule terroriste n'est autre qu'Ibrahim Malam Dicko, l'homme qui veut terroriser les forces de sécurité burkinabè.
Ibrahima Bayo Jr.

L'attaque s'est déroulée dans la pénombre de la nuit alors que le pays abrite le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Deux postes de police burkinabè ont été attaqués dans la province du Soum située dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali.

Saccage, pillage et incendie ...

A motos, des djihadistes ont pris d'assaut, saccagé et mis le feu aux commissariats de Baraboulé et de Tongomayel, deux localités situées à 200 kilomètres seulement de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Hormis le bilan humain qui fait état d'une femme de police blessée par les tirs des assaillants, l'attaque s'apparente plutôt à un pillage coordonné sur les lieux.

Dans le détail, au commissariat de Baraboulé qui a essuyé une rafale de tirs, les assaillants ont emporté deux motos avant d'en brûler deux autres et de mettre le feu au lieu. Dans leur mouvement de fuite, le groupe d'hommes a mis le feu à une préfecture voisine où deux ordinateurs ont été dérobés.

A Tongomayel, ce sont également deux motos qui ont été emportées et seize autres brûlées sur place. Pour signer leur forfait, les assaillants ont placardé un écriteau en arabe sur lequel on pouvait lire le nom d'« Ansarul Islam ».

Ce groupe terroriste burkinabé fait son apparition, en décembre 2016, sur les radars djihadistes de la région des zones frontalières entre le Mali et le Burkina Faso avec comme bases arrières, les localités de Douna (province de Léraba au Burkina) et de Selba (Mali). Ansarul Islam s'est fait connaître avec l'attaque de Nassoumbou qui avait, le 16 décembre 2016, la mort d'un détachement de 12 soldats de l'armée burkinabè.

A la tête de ce nouveau groupuscule terroriste, l'imam Ibrahim Malam Dicko, un prédicateur radical qui, du haut de sa quarantaine d'années menace les forces de sécurité dans cette région frontalière avec des attaques coordonnées. Arrêté en 2013 dans la localité malienne de Tessalit, Ibrahim Malam Dicko avait été libéré en 2015.

Une attaque signée Ibrahim Malam Dicko, la nouvelle terreur du Burkina

L'homme qui s'est formé dans les rangs du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a fondé son mouvement à Djibo et se joue avec des combattants acquis à sa cause, de la porosité des frontières dans la zone. Son groupe mène régulièrement des expéditions "punitives" contre des populations civiles et élus locaux, fallacieusement accusés de jouer le rôle d'informateurs pour les services de sécurité.

Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger est devenu ces derniers mois, une zone de prolifération de terroristes depuis les attaques djihadistes du 15 janvier 2016 qui avait fait une trentaine de personnes en plein cœur de la capitale Ouagadougou.

Avec cette attaque qui intervient alors que le Burkina accueille du 25 février au 4 mars, le Fespaco qui attire des milliers de personnes notamment des étrangers, pourrait déclencher une psychose généralisée.

Aujourd'hui, le spectre terroriste semble avoir déplacé son épicentre vers les frontières, moins sécurisées au vu de leur immensité et où il est plus facile de se mélanger aux populations civiles.

Des postes de police et des positions de l'armée nationale sont régulièrement victimes d'attaques terroristes. Face à cette recrudescence de la menace djihadiste, le pays avait mis en place un Comité national opérationnel de gestion des crises terroristes. Est-ce vraiment suffisant ?

Ibrahima Bayo Jr.

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Commentaire 1
à écrit le 28/02/2017 à 22:49
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Pour quoi les militaires de Faso, peut pas le trappe Dicko ?

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