Ces documents consistent en quatre « mises à disposition » adressées à la banque BGFI de Brazzaville, toutes signés de la main de Maixent Raoul Ominga, à l'époque directeur de la comptabilité de la SNPC, et promu en Juillet dernier Directeur Général Adjoint, chargé des Finances et de la Comptabilité de la société nationale.
Pour la mission prévue en Turquie, c'est 170 000 euros qui ont été retirés en espèces des livres de la SNPC, celle en Russie a nécessité quant à elle une enveloppe de 180 000 euros, la Chine, ne mobilisant, quant à elle, « que » 160 000 euros. Une quatrième mission- probablement à l'intérieur du pays- a nécessité 45 millions de FCFA, soit un peu moins que 70 000 euros.
A quoi ont bien pu servir ces fonds qui apparaissent totalement disproportionnés au regard de simples missions entrant dans le cadre du développement de relations commerciales ? Surtout, comment la SNPC pouvait-elle se permettre de faire des sorties d'argent aussi conséquentes alors même que le prix du Baril connaissait une chute spectaculaire à la mi 2016 et que sa trésorerie était au plus bas ?
Des fournisseurs en attente d'être payés
Autant de questions qu'il faut examiner à l'aune d'une autre problématique de taille pour la SNPC : les retards de paiements importants qu'aurait accumulés la société nationale à l'endroit de plusieurs de ses fournisseurs internationaux. Parmi celles-ci, selon des informations fiables recueillies par La Tribune Afrique, il y aurait l'entreprise de courtage pétrolier suisse Trafigura, qui aurait accumulé plusieurs dizaines de millions de dollars de dettes et qui montrerait des signes d'impatience...
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