Infrastructures : la Guinée à la recherche de 100 milliards de Fcfa pour développer son réseau routier

Pour financer ses infrastructures routières, la Guinée a besoin de 100 milliards de francs CFA. Le pays part à la quête de financements auprès de ses partenaires, alors que le ministre de l'Economie et des finances, Mamadi Camara, est déjà à pied d'œuvre pour tenter de convaincre les bailleurs en vue de mobiliser le montant nécessaire à la réalisation des grands chantiers du pays.
En Guinée, seuls 30% des axes du réseau routier sont bitumés.

La Guinée cherche 100 milliards de dollars. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Economie et des finances, Mamadi Camara, lors d'une conférence de presse de présentation du bilan de la réunion sur la mobilisation de ressources nécessaires à la réalisation de projets d'infrastructures routières en Guinée, tenue cette semaine à Conakry. «Notre ambition, une fois que les ressources seront mobilisées, c'est de les utiliser dans le financement des infrastructures routières», a-t-il déclaré en expliquant «qu'il ne s'agit donc pas d'une opération de trésorerie pour renflouer les caisses du Trésor public».

Le ministre Ismaël Dioubaté du Budget, le gouverneur de la Banque centrale, les opérateurs économiques et des banquiers étaient présents à cette rencontre dont l'objectif, d'une part, est de mobiliser des ressources internes, et d'autre part, «de mobiliser tout le monde afin de participer à cette émission d'obligations», selon les explications du ministre de l'Economie. «Nous voulons le concours actif aussi bien des banquiers que des opérateurs économiques», a souligné ce dernier, en précisant que pour la réalisation de cet objectif ambitieux, un projet d'émission d'obligations est prévu au cours de l'année 2019.

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Longtemps négligées, les infrastructures routières sont devenues l'un des projets structurants et emblématiques de la Guinée et font actuellement partie des priorités définies dans le plan de développement 2016-2020 du pays. Celui-ci vise notamment à développer les infrastructures (routes, chemin de fer Conakry-Bamako-Bobo Dioulasso...) et à accélérer de manière significative la production électrique.

Le pays a également entrepris de diversifier son économie qui repose essentiellement sur le secteur minier. L'on se rappelle que le gouvernement avait déjà réussi à mobiliser plus de dix milliards de Fcfa dans ce secteur pour la période 2016-2025, toujours dans la dynamique de financement du Programme national de développement économique et social qui se poursuit.

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