Nigéria : le fonds souverain gagne en puissance d’investissement

Abuja vient de renforcer considérablement les capacités d’investissement de son fonds souverain, en y injectant pas moins de 1,5 milliards de dollars. Résultat des comptes, le fonds détient actuellement près de 2 milliards de dollars qui devraient notamment être injectés dans les secteurs agricoles et agro-industriels.
Amine Ater

Le Nigeria vient de garnir les caisses de son fonds souverain en portant sa capacité à 2 milliards de dollars. Une enveloppe qui devrait être redirigée vers des investissements dans l'agriculture, en plus des activités de gestion d'actifs susceptibles de dynamiser la croissance du géant d'Afrique de l'Ouest.

Réduire la dépendance au pétrole

Ce renforcement des capacités d'investissement du fonds vient après qu'Abuja ait décidé de renforcer considérablement sa contribution, en mobilisant 1,5 milliards de dollars, le reste du budget du fonds provient du solde déjà à disposition de l'institution financière et de la contribution de plusieurs agences gouvernementales.

Ce renforcement des capacités d'investissement du fonds souverain vise à faire de ce dernier le bras armé de la politique économique de l'administration Buhari. Abuja compte stimuler la production agricole en renforçant les capacités nigérianes en agro-industrie. Réduire la dépendance de l'économie nigériane au pétrole fait également partie des objectifs du fonds.

L'agriculture en top priorité

Le fonds a déjà lancé ses premiers investissements dans l'agro-industrie, courant 2017 en permettant la réorganisation de 11 usines de mélange d'engrais. Selon le management du fonds souverain, l'agriculture et ses activités connexes représenteront le domaine d'investissement numéro 1 de l'institution, tant que les deux tiers des recettes publiques proviendront des exportations de pétroles.

Les 11 unités réorganisées par le fonds souverain ont ainsi livré 6 millions de sacs d'engrais, en étant 30% moins cher que les prix du marché. L'investissement du fonds a par ailleurs permis la création de 50.000 emplois. Parmi les retombées liées aux usines d'engrais, figure l'économie en subventions publiques estimés en 139 million de dollars, que le gouvernement fédéral pourra redéployer lors de l'exercice en cours.

Le management du fonds est actuellement en cours de finalisation d'une joint-venture dans le domaine de la santé, avec un partenaire qui reste anonyme. La prépondérance agricole du fonds, ne devrait pas empêcher ce dernier d'envisager des investissements dans d'autres secteurs.

Amine Ater

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