Investissement : le privé saoudien répond à l'appel du Caire

Le groupe saoudien Al Sharbatly annonce le déblocage de 2 milliards de dollars en guise d’investissement supplémentaire en Egypte. Une promesse qui intervient au moment où le Caire cherche par tous les moyens à attirer davantage les IDE. Mais que se cache-t-il réellement dernière ces fonds privés saoudiens ? Eléments de réponse.

L'Egypte et l'Arabie, une coopération diplomatique et économique largement soutenue par le privé saoudien.  « Lâché » récemment par son allié historique, les Etats unis de Donald Trump, l'Egypte d'Al Sissi se tourne vers ses voisins africains et renforce ses liens avec ses partenaires arabes, en particulier l'Arabie Saoudite. Soutien politique, aide économique et pétrolière, l'amitié de Riyad envers le Caire n'est plus à démontrer. La coopération entre les deux pays est déjà solide mais le gouvernement égyptien qui a récemment annoncé la mise en place prochaine d'une loi facilitant l'implantation d'installations industrielles étrangères dans le pays, veut attirer davantage d'investissements étrangers notamment saoudiens. L'objectif des autorités égyptiennes est de relever le plafond des investissements de leur pays à 51 milliards de dollars.

Trois milliards déjà investis

Et le rêve des pharaons est bien permis. Il commence d'ailleurs à se concrétiser. Selon Xinhua, le ministre égyptien de l'Investissement et de la Coopération internationale Sahar Nasr a rencontré dimanche Cheikh Abdel Rahman Al Sharbatly et Cheikh Fahd Al Shobokshy, des investisseurs saoudiens, afin de discuter des moyens de les aider à accroître leurs investissements en Egypte. Le groupe Al Sharbatly qui a déjà investi 3 milliards de dollars dans le pays de l'Afrique du Nord, projette de débloquer 2 milliards supplémentaires pour élargir deux projets lancés par son entreprise « Golden Coast » (GOCO) à Charm el-Cheikh et Hurghada, ainsi que pour ouvrir une deuxième usine de production de la compagnie de ciment South Valley, et pour mettre en place divers projets immobiliers, selon toujours la même. Et l'Egypte qui prévoit des incitations fiscales et la mise en place d'un guichet unique pour faciliter les démarches des entreprises, s'attend à d'autres investissements saoudiens.

D'autres investissements saoudiens en vue

Au cours de la rencontre ce dimanche entre les autorités égyptiennes et les hommes d'affaires saoudiens, le gouvernement égyptien a fait la promesse d'offrir aux investisseurs désireux de s'implanter en Egypte davantage d'opportunités.

« Une nouvelle carte des investissements était en train d'être dessinée, afin de localiser plus de 600 opportunités d'investissement à travers l'Egypte », a déclaré le ministre égyptien de l'Investissement et de la Coopération internationale Sahar Nasr.

Confronté à la chute des revenus du tourisme et du ralentissement des investissements depuis la révolte de 2011 qui a balayé l'ancien président Hosni Moubarak, le plus peuplé des pays arabes cherche par tous les moyens à doper les investissements directs étrangers. Riyad qui cherche à former un bloc arabe pour contrer les ingérences étrangères et étendre son influence dans la région, est un bon candidat pour le Caire. L'Egypte qui a récemment rétrocédé deux îles de la mer Rouge à l'Arabie saoudite, est d'ailleurs en phase avec son allié dans son « offensive d'isolement du Qatar ». Les deux partenaires qui s'entendent déjà sur de nombreux projets ont beaucoup à gagner à renforcer leur coopération.

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