Corruption : Londres récompense « les efforts » de Magufuli à coup de millions

Le Royaume Unis va débloquer un pactole de 450 millions de dollars en faveur de la Tanzanie. Cette enveloppe de Londres est une « récompense » et un « encouragement » pour le « courage » de Dar Es-Salam dans sa lutte contre la corruption. L’investissement est ciblé sur les secteurs clés de l’économie du pays d'Afrique l’Est.

La Tanzanie qui s'attend à un taux de croissance de 7,5% avant fin 2017 à de quoi conforter sa place de deuxième économie d'Afrique de l'Est. Le pays vient de bénéficier d'un investissement d'une centaine de millions de dollars de la part du Royaume-Uni, premier investisseur étranger dans le pays.

C'est une enveloppe de 450 millions de dollars. Elle est destinée aux acteurs clés de l'économie tanzanienne. Selon les autorités britanniques, l'aide devra permettre de renforcer le développement économique du pays de l'Afrique dont l'objectif est d'opérer son industrialisation afin de devenir une économie à revenu moyen semi-industrialisée d'ici 2025.

Parmi les secteurs ciblés par cet investissement, figure notamment le secteur de l'agro-alimentaire. Il s'agira concrètement dans ce domaine de mettre en place de nouvelles usines de traitement de viande et de coton. Mais il faut préciser que d'autres secteurs comme les infrastructures routières et portuaires, la fabrication, les télécommunications, l'extraction minière, le tourisme, la pêche, la production d'électricité et les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont également ciblés. Ils présentent de nombreuses opportunités pour la Tanzanie mais le pays fait face à un manque de financement pour pouvoir les exploiter et en tirer profit.

Pour récompenser « l'intégrité » de Magufuli

Il faut noter que l'investissement de Londres est le fruit de la fougue de Dar Es-Salam dans sa lutte contre la corruption. Le pays africain qui s'est résolument engagé dans la voie du développement économique veut s'imposer comme une référence en matière de bonne gouvernance sur le Continent. Une vision incarnée par le président John Magufuli.

Elu en octobre 2015, l'actuel chef de l'État peut briguer un second mandat en 2020, mais il refuse déjà de rester au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle de deux mandats. « C'est impossible. Je respecterai la Constitution», a déclaré Magufuli lors d'un rassemblement public au début du mois d'août dans la ville côtière de Tanga.

Au mois de mars, le président tanzanien a ordonné le renvoi immédiat de plus de 9.900 fonctionnaires pour « faux diplômes ». Et « l'intégrité » de Magufli a bien porté ses fruits. Cette année, la Tanzanie a récupéré 26,9 millions de dollars suite aux efforts concertés pour lutter contre la corruption, « un cancer social ».

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