Ouganda : General Electric met un pied dans le complexe pétrolier du Lac Albert

Le développement du complexe pétrolier du Lac Albert vient de dépasser un blocage du côté ougandais. Le consortium mené par General Electric vient en effet de prendre la relève du duo russo-coréen RT Global Resources et SK Engineering & Construction pour la construction et l’exploitation d’une raffinerie. Celle-ci devra traiter le brut extrait notamment par Tullow et Total.
Amine Ater

Le complexe pétrolier du Lac Albert, à cheval entre l'Ouganda et la Tanzanie, continue de mobiliser une partie des ressources et l'attention des gouvernements de la région. Kampala vient en effet de choisir un consortium comprenant notamment General Electric (GE) pour construire et exploiter une raffinerie dont la capacité de production devra atteindre 60 000 barils/jours et traitera le brut en provenance des champs exploités par le duo Total-Tullow Oil.

Un américain pour remplacer le russe RT Global

Ce consortium qui a décroché le marché de la future raffinerie d'Albertine Graben est constitué, en plus du mastodonte GE, Yaatra Ventures, Intracontinent Asset Holdings et Saipam SpA. Le regroupement a été choisi parmi plus de 40 entreprises selon le ministère de l'Energie. Un appel d'offres qui visait à désigner un remplaçant, après l'échec des négociations avec l'ancien adjudicateur du projet.

Dirigé par le russe RT Global Resources, l'ex-consortium chargé de la construction de la raffinerie était également constitué du coréen SK Engineering & Construction. Le changement de prestataire s'explique par le désaccord sur l'enveloppe finale du projet, les 4 milliards de dollars demandés par le duo russo-coréen ayant été jugés trop onéreux par Kampala. Pour l'heure, rien n'a encore filtré sur le montant proposé par le nouveau consortium aux autorités ougandaises.

Une offre jugée économiquement viable

Selon la tutelle, le nouveau consortium a proposé «une approche de financement et une feuille de route pour le développement et l'exploitation de l'entreprise de raffinage économiquement viable. Ce qui offre un avantage stratégique pour le pays et la région en stimulant la croissance de la pétrochimie et d'autres industries connexes en Ouganda». D'ailleurs, les autorités ont annoncé un accord-cadre avec les développeurs dans un délai de 2 mois.

Cette unité devra traiter, dans un premier temps, près de 30.000 barils/jours. Située dans le district de Hoima, la raffinerie sera fournie à partir de 2020 par les champs exploités par le britannique Tullow et le chinois Cnooc, dont les réserves sont estimées à 6,5 milliards de barils. Kampala a par ailleurs réservé près de 40% des parts de la raffinerie pour son compte, mais n'écarte pas de vendre une partie de cette participation à d'autres pays de la région.

Amine Ater

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Commentaire 1
à écrit le 08/08/2017 à 17:40
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Le pétrole provient du lac et en grande parti volé au Congo RD.

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