Gambie : la Banque mondiale tient promesse et sort le chéquier

Alors que les caisses de l’Etat gambien sont vides, la Banque mondiale vient d’approuver ce mardi 11 juillet un financement de 56 millions de dollars visant à renforcer la situation financière de la Gambie. Seulement, cet appui financier est loin d’être suffisant car ce petit pays de l’Afrique de l’ouest doit faire face à d’autres défis, notamment sécuritaires.

L'engagement de la Banque mondiale en Gambie se concrétise. L'institution de Bretton woods vient de signer un acte de financement de 56 millions de dollars. Une enveloppe destinée à restaurer les prestations de services publics, essentiels dans le pays d'Adama Barrow.

Divisé en deux parties, 55% étant un crédit pour une durée de 40 ans, et 45% pour une subvention au budget de la Gambie, le paquet a pour effet de tenir la promesse d'appuyer le processus de reconstruction économique de transition en Gambie.

« Je pense que la promesse a été tenue puisque notre conseil d'administration a approuvé le 30 juin ce financement de 56 millions de dollars pour le développement des mesures d'urgence, nous sommes heureux de signer aujourd'hui », a indiqué Lousie J. Cord, directrice de la Banque mondiale en Gambie.

Très affecté par « la mauvaise gestion économique et les pratiques frauduleuses du régime précédent et les chocs extérieurs », le pays, enclavé dans le Sénégal, a vraiment besoin de ce financement pour relancer sa croissance économique.

Un besoin urgent de financement

Actuellement estimée à 2,2%, la croissance du pays s'est considérablement détériorée ces deux dernières années puisqu'elle était de 4,3% en 2015. Les experts de l'institution financière internationale imputent cette situation économique difficile à la disponibilité limitée des devises étrangères, la faiblesse de la production agricole et l'impact de l'impasse politique sur le tourisme en haute saison.

A cela il faut ajouter le risque réel de déstabilisation qui pèse sur la Gambie. Les services de renseignement de l'armée sénégalaise à l'origine de cette alerte, indiquent la présence supposée de soldats fidèles à l'ancien président, Yahya Jammeh, dans les pays de la sous région. Néanmoins, la Gambie, un pays où presque tout est à (re)construire, attire la convoitise d'investisseurs étrangers.

A côté de la Banque mondiale, nombreuses sont les entreprises privées qui veulent investir aujourd'hui en Gambie, motivées par le départ en exil, en Guinée équatoriale, de Yahya Jammeh.

L'entreprise française Bolloré qui contrôle une quinzaine de ports en Afrique, attirée par le port de Banjul, propose un paquet de 200 millions d'euros pour entrer dans le capital du complexe portuaire gambien. D'autres candidats sont en lice.

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