Infrastructures : un nouveau prêt de la Banque mondiale pour décongestionner le port de Dar es Salam

Les autorités portuaires tanzaniennes se voient accorder un nouveau prêt de 345 millions de dollars de la Banque mondiale. Objectif, décongestionner la saturation des activités du port de Dar es Salam, aujourd'hui dépassé par les flux de commerce maritime, alors qu'il est considéré comme l'une des principales infrastructures portuaires en Afrique de l'Est.
En volume, le fret transitant par le port de Dar es Salam est passé de 10,4 millions de tonnes en 2011 à 13,8 millions l'an dernier.

Une capacité de stockage de plus de quatre millions de tonnes de marchandises sèches et six millions de tonnes à destination des liquides en vrac,... Le port par lequel transitent 95% du commerce du pays de la Tanzanie est une infrastructure gigantesque, mais pas autant. Depuis quelque temps, le port n'arrive plus à gérer les flux continus de navires qui y accostent tous, avec leur lot quotidien de cargaisons qui ne cesse d'augmenter.

Réduire des pertes annuelles chiffrées en milliards de dollars

Pour aider les autorités portuaires à décongestionner le complexe portuaire, le conseil d'administration de la Banque mondiale vient d'approuver un prêt de 345 millions de dollars. Le financement destiné à l'extension du port de Dar es Salam vise à améliorer la compétitivité du complexe et résoudre les difficultés d'efficience, source de près de 2,6 milliards de dollars de pertes chaque année, selon un rapport de la Banque mondiale.

Les travaux d'extension portent sur la construction de nouvelles infrastructures pour faciliter l'accostage de grands navires à conteneurs. Le port a en effet depuis longtemps atteint ses limites. Chaque année, selon l'Agence Ecofin, le fret qui y transite augmente de 9%, passant de 10,4 millions de tonnes en 2011 à 13,8 millions l'an dernier. Le relèvement permettra au port d'accueillir plus de 28 millions de tonnes d'ici à 2020. Ainsi, le temps d'attente devra passer de 80 heures à 30 heures seulement.

«Le projet constitue le début d'un processus visant à augmenter progressivement la capacité du port de Dar es Salaam et renforcer son rôle économique dans la région », a déclaré Richard Martin Humphreys, économiste principal chargé des transports au sein de la Banque mondiale.

Une infrastructure importante pour l'Afrique de l'Est

Ce prêt, deuxième du genre, vient ainsi s'ajouter aux 305 millions de dollars déjà accordés par la même institution aux autorités tanzaniennes au mois de janvier dernier dans le cadre du même projet. Cependant, outre la Banque mondiale, d'autres investisseurs sont également séduits par le projet. Pour la construction d'un terminal roll-on, roll-off et le renforcement de sept postes d'amarrage du port, la China Harbour Engineering Company (CHEC) a signé un contrat de 154 millions de dollars avec la Tanzanie au début du mois de juin.

Important pôle pour les échanges en Afrique de l'Est, le principal port de la Tanzanie dessert le Malawi, la Zambie, la RDC, le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda, cinq pays enclavés de la sous-région.

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