L'investissement de la Banque mondiale au Cameroun est destiné aux secteurs de l'élevage et du transport de l'électricité. Deux secteurs vitaux au pays de l'Afrique centrale, mais qui font face à de nombreux défis. Dans l'extrême nord du Cameroun, les éleveurs, déjà pauvres, font souvent l'objet d'enlèvement de la part de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Et pour payer les rançons que leur réclament les ravisseurs, les éleveurs sont obligés «de brader leurs animaux».
Pour le secteur de l'énergie, plus de 40% de la produite est condamnée à la déperdition lors de son transport, à cause de la vétusté des installations. Estimée à 262 milliards de Ffca, cette enveloppe de la Banque mondiale devrait permettre au pays de moderniser son réseau de transport d'électricité et répondre au besoin de financement des éleveurs tout en leur libérant du joug des terroristes.
202 milliards pour le secteur de l'énergie
Le montant de la ligne de crédit est réparti en deux parties : 202 milliards de francs CFA, sont destinés au renforcement, à l'extension, à la réhabilitation et à la modernisation des infrastructures dans le secteur d'électricité. Ce financement vient ainsi appuyer le vaste programme de remise à niveau du réseau transport du pays. Un programme lancé par la Société nationale camerounaise d'électricité SONATREL. Le projet, dont le coût global est arrêté à 900 milliards de Ffca, bénéficie déjà d'un prêt de 200 milliards de Fcfa de la Banque mondiale. Quant aux 60 milliards de francs CFA restants, ils serviront à améliorer la productivité dans le secteur l'élevage.
600 000 bénéficiaires dans le secteur de l'élevage
Le financement destiné au secteur de l'élevage vient en appui au Projet de développement d'élevage (PRODEL) pour une durée de six ans. Le projet Prodel ambitionne de torcher 600 000 personnes dans le monde pastoral. Son objectif principal est de connecter chaque éleveur à un établissement financier pour permettre de faire face aux besoins de financement des acteurs agro-pastoraux. A Travers ce financement, la BM entend renforcer également les capacités de production et de commercialisation dans le secteur de l'élevage au Cameroun et plus loin, assurer une autosuffisance alimentaire à l'intérieur du pays en matière de production animale.
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