Burkina Faso : Kaboré à Doha pour séduire les hommes d'affaires qataris

Le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré est en visite officielle depuis le 16 mai au Qatar, où il a été reçu hier par l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani. Au menu de la rencontre entre les deux chefs d'Etat, la coopération dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Mais Kaboré ne s'est pas déplacé jusqu’à Doha pour parler uniquement d'anti-terrorisme...
Le président Roch Marc Christian Kaboré reçu par l'émir Tamin Ben Hamad Al-Thani, le 17 mai à Doha au Qatar.

Les fonds d'investissement qataris attirent de plus en plus la convoitise des pays africains, le Burkina Faso en particulier. D'ailleurs, rares sont les dirigeants des États du continent qui n'ont pas encore visité le palais de l'émir Tamin Ben Hamad Al-Thani. C'est dans ce sens que le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, actuellement en visite officielle au Qatar, mène une opération de séduction à Doha.

Le chef de l'État burkinabé, reçu ce 17 mai par l'émir qatari, a profité de cette rencontre pour inviter les hommes d'affaires qataris à investir dans son pays. Par la voix de son émir, le Qatar s'est déjà engagé à investir dans trois projets structurants : l'autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, le centre de cancérologie, et l'organisation de la Conférence islamique sur les femmes qui se tiendra en 2018 au Burkina Faso, membre de l'OCI depuis 1975.

Au cours d'une seconde rencontre qui le réunira avec les hommes d'affaires du Qatar, le président Kaboré n'a pas hésité à rassurer ces derniers sur les opportunités offertes aux investisseurs étrangers dans son pays. Confiants, les hommes d'affaires ont manifesté leurs intentions d'investir dans les domaines de l'agriculture et des industries alimentaires.

Le Burkina Faso, une destination pour les investisseurs qataris ?

Si les échanges commerciaux entre les deux pays sont encore très faibles, le Burkina peut offrir au Qatar ce qu'il n'a pas et qu'il est obligé d'aller chercher très loin, en Australie par exemple. Depuis 2008, le pays a mis en place un fonds d'investissement, Qatar Investment Authority, dont l'objectif est d'investir à l'étranger.

Le Burkina où l'élevage est le troisième secteur d'exportation -après l'or et le coton- et contribue à plus de 26% des recettes du commerce extérieur, pourrait bien être un bon candidat pour d'éventuels investissements dans des projets dans ce domaine. De plus, le Plan de développement économique et social (PNDES), initié dès l'arrivée de Kaboré au pouvoir, offre de nombreuses opportunités aux investisseurs étrangers dans les secteurs de l'agriculture, de l'énergie, des infrastructures, du tourisme et de l'hôtellerie.

Après le Qatar, le chef de l'État burkinabé prendra part les 20 et 21 mai à Riyad, en Arabie saoudite, sur invitation du roi Salman Ben Abdelaziz Al-Saoud, au Sommet arabe-islamique-américain, a annoncé la direction de la communication de la présidence du Burkina Faso.

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