Banque asiatique d'investissement : l'Ethiopie et le Soudan obtiennent leurs sièges

La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures a annoncé l'approbation de l'adhésion de 13 nouveaux pays dont l'Ethiopie et le Soudan. Ces deux pays s'ajoutent ainsi à l'Egypte et l'Afrique du sud, seuls membres africains de la banque, en attendant l'approbation de l'Algérie, de la Libye, du Nigeria et du Sénégal.

La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) a intégré treize (13) nouveaux membres. Le Conseil d'administration de l'institution financière multilatérale qui vient d'approuver les adhésions de ces 13 pays, a jugé bon de donner parmi eux, un avis favorable à celles de deux pays africains. L'Ethiopie et le Soudan, font donc partie des nouveaux membres aux côtés de Hong Kong, l'Afghanistan, l'Arménie, le Fidji et Timor-Est, le Canada, la Belgique, la Hongrie, l'Irlande, le Pérou et le Venezuela.

« Je suis très fier que l'AIIB compte désormais des membres de presque tous les continents. D'autres demandes d'adhésion seront examinées par notre conseil d'administration plus tard, cette année », a déclaré le président de l'AIIB, Jin Liqun.

Selon lui, la présence de l'Afrique qui s'arrêtait jusque là à l'Egypte et à l'Afrique du sud, pourrait être renforcée prochainement avec l'approbation des demandes adhésions de l'Algérie, la Libye, le Nigeria et du Sénégal. Les nouvelles adhésions portent désormais à 70 pays, le nombre de membres de l'AIIB. Fondée très récemment, en 2015, selon la déclaration rendue publique de l'AIIB qui a déjà financé 9 projets dans 7 pays pour un montant global de 173 milliards de dollars en 2016, il faut s'attendre « dans un proche avenir » que l'institution financière commence à financer des projets en Afrique.

Les interventions de l'AIIB sur le continent africain seront les bienvenues. Vu sa capacité financière et le nombre de ses membres, elle pourra rivaliser avec un grand nombre d'institutions et de partenaires en Afrique, dont parfois les conditions d'aide ne sont pas du goût des dirigeants.

L'AIIB, un fonds pour contester la domination occidentale

Les pays africains ou globalement du tiers-monde, souvent dans le besoin d'aide financière internationale, doivent se conformer à un certain nombre de conditions pour en bénéficier. Des règles plus fixées par les puissances occidentales, les Etats-Unis en tête. Pour plusieurs observateurs, la création de l'AIIB, une initiative de la Chine, est un essai de Pékin et ses alliés, de mettre fin à la domination occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà existants. Bien qu'ayant des membres fondateurs occidentaux, très proches alliés des USA, comme la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ou des membres adhérents, récemment admis, comme le Canada ou la Belgique, l'AIIB ne semble pas être acceptée par Washington.

L'Amérique a lancé un appel aux Etats désireux d'adhérer à l'AIIB d'attendre de voir la banque faire preuve « d'un respect des normes de gouvernance et des standards environnementaux et sociaux ». Un appel qui manifestement a été ignoré. Une chose est sure : peu importe ce qu'en diront les USA, l'AIIB pourrait constituer une grande opportunité pour l'Afrique. Une occasion que le continent n'est pas prêt à laisser passer.

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