Produits énergétiques : la Banque mondiale prévoit une progression de 4% des prix en 2018

Dans ses nouvelles prévisions, la Banque mondiale table sur une hausse progressive des prix des produits énergétiques en 2018. D'après l'institution de Bretton Woods, qui cite l'exemple du pétrole, du gaz naturel et du charbon, ces prix connaîtront une progression de 4% en 2018
D'après les prévisions de la Banque mondiale, le prix du baril de pétrole devrait atteindre 56 dollars en 2018.

La Banque mondiale s'attend l'année prochaine à une hausse des prix des produits énergétiques. Dans ses prévisions pour 2018, contenues dans l'édition d'octobre du Commodity Markets Outlook, l'institution de Brettons Woods a annoncé que les prix des produits énergétiques (pétrole, gaz naturel et charbon) progresseront de 4% en 2018, après une envolée de 28% en 2017.

«Il faut s'attendre à une stabilisation de l'indice des métaux, qui a bondi de 22% en 2017, le renchérissement d'autres métaux de base compensant une correction du prix du minerai de fer. Les matières premières agricoles -produits alimentaires et non alimentaires confondus- devraient enregistrer un modeste fléchissement en 2017, avant de se redresser l'année prochaine», indique la Banque mondiale.

L'institution financière multilatérale estime par exemple que de 53 dollars cette année, le baril de pétrole devrait atteindre 56 dollars en 2018, porté par une augmentation constante de la demande et sous l'effet des accords entre exportateurs sur une diminution des volumes de production et de la stabilisation de l'extraction d'huile de schiste aux États-Unis, tandis que les prix des métaux se tasseront.

«Les prix de l'énergie remontent du fait de la stabilité de la demande et de la contraction des stocks, mais beaucoup dépendront de la décision des producteurs de pétrole de prolonger ou non les coupes de production», explique John Baffes, auteur principal du Commodity Markets Outlook.

Cependant, les prévisions de la Banque comportent quelques nuances, notamment sur les prix du pétrole dont plusieurs économies africaines et asiatiques dépendent, et qui pourraient connaître une légère baisse en raison de divers risques.

Incertitudes sur les prix du pétrole

En raison de son importance, l'évolution des prix du pétrole est très attendue par plusieurs pays producteurs.  Sur cette question, la Banque mondiale livre des prévisions légèrement revues à la baisse par rapport au mois d'avril, tributaires d'un certain nombre de risques. L'institution explique que même si l'on peut s'attendre à ce que les membres de l'OPEP et d'autres pays producteurs puissent s'accorder à maintenir la limitation des extractions et donc des pressions à la hausse, les productions des pays comme la Libye, le Nigéria et le Venezuela sont sujettes à des incertitudes.

D'autre part, rapporte le Commodity Markets Outlook, les prix pourraient aussi à nouveau reculer, si cet accord entre exportateurs sur une diminution des volumes de production et de la stabilisation de l'extraction d'huile de schiste aux États-Unis n'est pas reconduit ou si les États-Unis augmentent leur production d'huile de schiste.
A noter par ailleurs que les cours du gaz naturel connaîtront une hausse de 3% en 2018, tandis que le charbon coûtera sans doute moins cher, après une progression de près de 30%, l'année en cours.

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