Alger réagit au scandale des viandes avariées brésiliennes

Après la Côte d’Ivoire et l’Egypte, c'est au tour de l’Algérie de réagir. Un conteneur chargé de 24 tonnes de viandes congelées en provenance du Brésil est bloqué au niveau du port d'Alger pour des besoins d’analyses nécessaires suite au scandale de viandes avariées qui a éclaboussé ce pays d'Amérique du Sud.

A Alger on tente de rassurer les consommateurs. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural, Abdesselam Chelghoumn, a déclaré dimanche en marge d'une journée d'information sur la pêche, que son pays était à l'abri de tous les risques des viandes brésiliennes avariées. Et Abdesselam Chelghoumn, cité par l'agence chinoise de presse (XINHUA), d'ajouter que toutes les mesures préventives ont été renforcées pour toutes les cargaisons de viandes en provenance non seulement du Brésil mais aussi de l'ensemble des pays fournisseurs de l'Algérie en viandes.

Pour étayer ses propos, le ministre a précisé : "Des investigations et des enquêtes rigoureuses ont été déclenchées, toutes les cargaisons sont contrôlées et analysées par nos laboratoires"

Le scandale a éclaté il y a dix jours lorsque la police brésilienne a découvert que des gros exportateurs de viandes avaient corrompu des inspecteurs des services d'hygiène pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation.  Plus de vingt et une entreprises sont soupçonnées d'être liées à cette affaire de viande avariée. De nombreux pays européens comme africains ont fermé partiellement ou totalement leur porte à cette viande en provenance du Brésil. Depuis, l'Agence nationale de protection du consommateur du Brésil (Senacom) a ordonné que les produits visés par le scandale soient retirés du marché. La viande brésilienne est exportée vers 150 pays, pour un total de 10 milliards de dollars. L'Algérie est parmi ses grands clients.

Promotion de la production locale

L'Algérie importe près de 48 000 tonnes de viande rouge par an, principalement du Brésil, d'Argentine et occasionnellement du Soudan et d'Inde pendant le mois de ramadan. Pourtant, le pays compte se sevrer de cette dépendance en mettant en place un dispositif qui vise à arrêter définitivement les importations de viandes rouges à partir de 2019. Estimée à 500.000 tonnes/an toutes espèces confondues, la production nationale devrait être revue à la hausse pour permettre au pays d'assurer son s'approvisionnement localement. Pour ce faire, les importateurs sont appelés à s'associer à ce plan afin de mieux promouvoir l'élevage local.

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