Bourse : la Guinée et la Gambie auront bientôt leurs places financières

La CEDEAO accélère son intégration financière régionale. Et il n’est pas uniquement question d’unifier les places financières existantes, mais aussi faire en sorte que les pays de la région encore dépourvu de bourse de valeurs en aient. La Guinée et la Gambie sont déjà dans ce processus et une nouvelle place financière en Afrique de l’Ouest pourrait voir le jour d’ici 2017.
Ristel Tchounand

La Guinée et la Gambie évoluent au sein d'une communauté régionale financièrement (CEDEAO) très active, mais jusqu'à lors ne disposent pas de marché financier proprement dit. Une situation qui ne saurait perdurer trop longtemps. Les deux pays préparent actuellement l'ouverture de leur Bourse des valeurs respective, ont-ils révélé ce jeudi 20 octobre lors de la 8ème session du Conseil du « West African Capital Markets Integration Council » (WACMIC), l'organe directeur de l'intégration des marchés de capitaux ouest-africains.

« Dans la zone WAMI (West African Monetary Institute) tous les pays ont leurs bourses de valeurs sauf la Gambie, le Libéria et la Guinée. Or sans cela, nous ne pouvons pas prétende à un meilleur financement de nos entreprises », a déclaré à La Tribune Afrique Naby Moussa Fofana, directeur général de la Banque centrale de la République de Guinée. « De plus, nous avons besoin d'avoir notre propre marché financier pour attirer les investisseurs étrangers. Cela donne plus de poids au potentiel des pays qui souhaitent accueillir plus d'IDE », renchérit le représentant des autorités financières gambiennes.

La Bourse de Conakry d'ici 2017

Financés par la Banque africaine de développement (BAD), ces projets ont préalablement fait l'objet d'études dans chacun de ces pays pour y mesurer le potentiel pour le marché financier.  « Ces études ont démontré, pour le cas de la Guinée, que les plus grandes sociétés minières sont soit ghanéennes, soit guinéennes. Et ces sociétés empruntent à l'étranger », explique M. Fofana. « Pourtant s'il y a une bourse des valeurs au niveau local, les levées de fonds peuvent être moins couteuses et peut-être plus rentables. Etant donné que ce sera en franc guinéen, le risque de change va disparaître », ajoute-t-il.

Pour l'heure, la Gambie ne dispose pas de précision quant à l'échéance de son projet, mais la Bourse des valeurs mobilières de Conakry pourrait voir le jour « l'année prochaine peut-être », selon le directeur de la Banque centrale de Guinée.

Pour le WACMIC, la création de ces nouvelles places financières n'est que salutaire pour son programme d'intégration financière régionale. Rappelons que les Etats d'Afrique centrale sont actuellement en train d'accélérer leur programme en vue de multiplier les possibilités de financement pour les entreprises de la région.

Ristel Tchounand

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Commentaires 2
à écrit le 23/10/2016 à 0:37
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Pourquoi ne pas négocier avec l'UEMOA, la création de 2 antennes de la BRVM à Conakry et à Banjul, au lieu de créer deux micro-bourses qui ne seront ni viables, ni rentables économiquement, à l'image de la BVMAC au Gabon qui n'a qu'une seule société ...

à écrit le 21/10/2016 à 12:30
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Des candidats sans doute adoubés par Hollande pour remplacer Londres :-)

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