Nigéria : le syndicat des assureurs tire la sonnette d’alarme

Le patron du syndicat des assureurs nigérians vient de tirer la sonnette d’alarme sur le degré de solvabilité d’une partie des compagnies du secteur. Une situation qui freine toute possibilité d’expansion régionale ou internationale des activités des assureurs nigérians.
Amine Ater

Le commissaire aux assurances nigérianes, Alhaji Mohammed Kari, vient d'alerter les opérateurs du secteur sur «la faiblesse financière de certaines entreprises d'assurances opérant au Nigéria». Kari a également accusé ces mêmes entreprises de violer la réglementation encadrant le secteur pour assurer le versement des salaires des collaborateurs. Une mise en garde émise par Kari, lors de l'ouverture du Forum 2017 des professionnels de l'assurance qui se tient actuellement à Abeokuta (sud-ouest du Nigéria).

Pour le patron de la National insurance commission (NAICOM), «les établissements d'assurance doivent examiner, et le cas échéant, améliorer leur capital, leur gestion des risques et leur gouvernance afin de survivre à la hausse continue des coûts, la rareté des données et des compétences ou encore les obstacles politiques». Kari a également tenu à préciser que ses remarques ne devaient pas être perçues comme un nouvel appel à la recapitalisation et à la consolidation du secteur.

Conjoncture ou mauvaise gestion ?

Pour le management de la NAICOM, la faiblesse financière d'une partie des assureurs de la place et les problèmes réglementaires qui en découlent représentent un obstacle de taille aux volontés d'expansion régionale et internationale de la commission. Une situation qui a poussé Kari à appeler la Chartered Insurace Institute of Nigeria (CIIN) à durcir ses meures de contrôle, «quitte à sévir contre toute conduite non professionnelle».

Côté CIIN, son président Funmi Babington-Ashaye a soutenu les appels à la fermeté de la NAICOM, tout en nuançant les raisons du manque de financements de certains opérateurs qui seraient également dues à la crise économique que traverse le pays depuis 2014. A cette baisse d'activité s'ajoutent des facteurs aggravants, comme l'explosion des taux de chômage et de criminalité, le gel des facilités de crédits, et l'augmentation du nombre de défaillances d'entreprises qui ont fortement impacté l'activité d'assurance.

Amine Ater

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