Un exercice 2016 sous le signe de la résilience pour UBN

L’United Bank of Nigeria vient de clôturer l’exercice 2016 avec un bénéfice brut en hausse de 7% par rapport au précédant. Un résultat qui contraste avec la situation économique du pays fortement impactée par les années de baisses consécutives des cours du pétrole. Une bonne santé qui s’explique par une diversification des activités du groupe, une offensive sur les nouvelles technologies et un retrait des crédits interbancaires jugés à risque par le management.
Amine Ater

L'exercice 2016 a été assez rude pour la première économie du continent, le Nigeria. Une année où le pays a du faire face à la baisse des cours du pétrole, la dévaluation du naira, les contre chocs de la crise financière européenne et américaines, les effets du Brexit et les dépenses en sécurité pour faire face aux rébellions de Boko Haram et aux indépendantistes du Delta du Niger.

Résultat positif dans un environnement hostile

Une année mouvementée où les banques ont été en première ligne, tout en démontrant une certaine capacité de résilience. En témoignent les résultats de l'Union Bank of Nigeria Plc (UBN), qui revendique un bénéfice avant impôts de 15,7 milliards de nairas en 2016, ce qui représente une croissance de 7% par rapport à l'exercice 2015.

La banque nigériane a également enregistré une hausse de son bénéfice net d'intérêts, qui est passé de 55,7 milliards de nairas en 2015 à 65 milliards en 2016. Une bonne santé qui n'a pas empêché la dépréciation des crédits d'atteindre 67%, passant de 9,9 milliards de nairas en 2015 à 16,6 milliards lors de l'exercice précédent. L'année dernière a également enregistré la croissance des charges d'exploitation de l'UBN de 7% passant de 57,9 à 62 milliards de nairas entre 2015 et 2016.

Le ralentissement économique n'a pas empêché l'UBN d'accroître ses dépôts de clients de 11%, passant de 569,1 milliards à 633,8 milliards de nairas entre 2015 et 2016. Une appréciation qui a également touché les fonds d'actionnaires qui ont augmentés de 8% pour s'établir à 251,3 milliards de nairas en 2016. Une résilience qui a permis à l'UBN de finaliser l'exercice 2016 avec un total d'actif de 1,12 trillions de nairas.

Les nouvelles technologies sécurisent les dépôts clients

Ces résultats à contrecourant de la situation économique du pays, s'expliquent par une diversification de l'activité de la banque notamment vers le segment de vente au détail et la mise en place d'un stratégie « agressive » pour accroître l'adoption des canaux bancaires alternatifs ont permis à l'UBN de se prémunir des contrechocs pétroliers. Le management de la banque s'est également félicité de la réussite des stratégies de développement de produits, d'amélioration de forces de ventes et de campagnes de marketing ciblées.

Des outils qui ont permis à UBN d'accroître sa base de dépôt de clients de 15% entre 2015 et 2016, ce qui a permis d'augmenter par ricochet le taux des nouveaux clients de 73%. Cette fidélisation réussie de la clientèle a permis à la banque nigériane de se baser sur des dépôts clients solides pour réduire de 75% ces emprunts interbancaires locaux. Une manière de se prévenir de krachs en séries en cas de crise financière.

Basée à Lagos, l'Union Bank of Nigeria est rappelons-le, une des banques historiques du pays. Créée en 1917 sous le nom Colonial Bank, elle est rachetée par la Barclays en 1925, avant d'être nationalisée partiellement en 1972. Une décision qui poussera Barclays à se désengager de la structure en 1979. Un actionnariat public qui laissera place à des investisseurs privés en 1993.

Amine Ater

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