L'annonce a été faite par la Banque centrale du Ghana par la voix de Johnson Asiama, son vice-gouverneur lors de l'installation, hier mardi 10 janvier à Accra, du Conseil des systèmes de paiement du Ghana.
« En collaboration avec le secteur bancaire, la banque centrale procède cette année à la migration de toutes les cartes de paiement, du standard à bande magnétique au standard des puces Europay, MasterCard et Visa (EMV) avec code PIN, afin de renforcer la sécurité et de réduire la fraude dans le secteur », a déclaré le vice-gouverneur de la banque des banques.
Traditionnellement, les banques ghanéennes délivraient à leurs clients des cartes de paiement avec bande magnétique, ce qui n'assurait pas la sécurisation totale des transactions bancaires pour les Ghanéens qui se voyaient refuser le paiement par carte lors de leurs voyages à l'étranger. Mais depuis quelques années, les banques se mettent aux standards bancaires internationaux et commencent également à émettre des programmes de cartes de crédit internationales comme Visa et MasterCard.
Résultat : « les cartes de crédit émises au Ghana et qui n'étaient pas officiellement acceptées pour les transactions internationales sont désormais acceptées en Europe et aux États-Unis, entre autres », a argué Johnson Asiama. Ainsi l'installation du Conseil des systèmes de paiement vise à harmoniser et accompagner les banques dans cette transition.
Doper le système financier par le mobile-money
Dans le détail, ce conseil, composé de 10 institutions va soutenir la mise en place de systèmes de paiement et de compensation et règlement sains et efficaces. Il sert également de forum pour la coopération afin de permettre la mise en place de conditions stables dans les systèmes de paiement régionaux et internationaux.
La pénétration de la monnaie mobile est l'un des principaux soutiens des systèmes de paiement électroniques, car les compagnies des télécommunications ont commencé à porter intérêt aux dépôts en argent mobile en septembre dernier. Le directeur des systèmes de paiement au sein de la Banque du Ghana, Settor Amediku, a indiqué que des dispositions avaient été prises dans la réglementation pour protéger l'intérêt des consommateurs.
L'intention de la banque centrale était d'utiliser les flux issus du mobile banking pour doper le secteur financier. Une stratégie visionnaire puisqu'en un an le mobile banking a mobilisé plus d'un milliard de cedis ghanéens, soit 235,3 millions de dollars. La niche est bien partie pour faire essaimer un solide système bancaire.
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