Métro d’Abidjan : les sud-coréens Hyundai et Dongsan écartés, un renvoi d’ascenseur à la France ?

Après avoir obtenu une importante enveloppe de l’Etat français au mois d’août dernier pour relancer le projet de métro d’Abidjan, en panne de financement, le gouvernement ivoirien semble renvoyer l'ascenseur à la France. Les sociétés sud-coréennes, Hyundai Rotem et Dongsan majoritaires jusque-là dans le projet du métro d’Abidjan, sont finalement écartées au profit de deux entreprises françaises.

Petits réglages avant le démarrage des travaux de construction du projet de métro de la ville d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Si la date prévue pour le début des travaux est toujours maintenue avant la fin du mois de novembre 2017, des changements de dernière minute viennent d'être opérés dans la gestion de ce projet.

Les sociétés sud-coréennes, Hyundai Rotem et Dongsan, parties prenantes du consortium STAR, le concessionnaire du projet du métro d'Abidjan, sont finalement écartées de la construction de la première ligne de métro d'Abidjan qui s'étendra sur 37,9 kilomètres et servira au transport d'environ 300 000 passagers par jour. Une décision prise lors du dernier conseil des ministres, rapporte l'Agence Ecofin.

Pour relancer le projet

Selon le gouvernement ivoirien qui a racheté les parts de ces entreprises, les sud-coréennes ne sont plus en mesure de remplir leur part du contrat. En juillet 2015, le contrat de concession pour la conception, le financement, la réalisation et l'exploitation de la ligne 1 du métro d'Abidjan avait été attribué à ces sociétés associées aux firmes françaises Bouygues et Keolis.

Seulement voilà, deux ans plutôt tard, le projet est toujours au point mort faute de financement. Et « dans le cadre de la relance de ce projet de haute portée stratégique pour le District d'Abidjan », le gouvernement ivoirien, a décidé de prendre les choses en main en écartant Hyundai Rotem et Dongsan, pour remettre le métro d'Abidjan sur les rails.

Au profit des entreprise françaises

Désormais, l'Etat ivoirien qui va devoir résoudre les « difficultés portant sur la définition du projet et ses modalités de financement », est le seul maître à bord, ou presque, après avoir repris les 42% du capital de STAR détenus par les sud-coréens. En tous cas, l'Etat français qui a récemment décaissé une enveloppe de 1,4 milliard d'euros pour participer à la remise en selle du projet, s'attend bien à ce que les parts des entreprises françaises Bouygues (33%) et Keolis, filiale de la SNCF (25%) soient bien conservées, voire augmentées. Après tout, celui qui paie commande. D'ailleurs, le président ivoirien Alassane Ouattara, lors d'une visite officielle à paris le 31 août dernier, avait annoncé qu'il ne sera pas seul pour le lancement des travaux du métro d'Abidjan qui aura lieu en novembre prochain, mais accompagné de son homologue français Emmanuel Macron.

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Commentaire 1
à écrit le 15/01/2019 à 10:53
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pourquoi mettre 1,4 milliard euro en Afrique alors que nous dans nos campagnes nous n avons plus de trains ; investisser d abord en France pour desanclaver nos campagne

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