Angola : empêchée de rapatrier ses bénéfices, Emirates entame son retrait

Emirates vient d'annoncer sa décision d'alléger son programme de vols vers Luanda en supprimant deux vols hebdomadaires, pour n"en garder que trois. Cette limitation des vols, entrée en vigueur dimanche dernier, serait élargie très rapidement « si des progrès sur le transfert de ses fonds hors du pays ne sont pas réalisés dans les prochains jours ».

Décidément, la liste des entreprises émiraties victimes de la pénurie de devise dans les pays africains exportateurs de matières premières ne cesse de s'allonger. Après Etisalat qui quitte définitivement le marché nigérian, c'est autour d'un autre gros calibre de prendre ses distances. La compagnie aérienne Emirates vient d'annoncer sa décision d'alléger son programme de vol vers la capitale angolaise, Luanda. Le transporteur a décidé de ramener ses cinq vols hebdomadaires vers le pays d'Afrique centrale à trois. Cette limitation des vols, entrée en vigueur dimanche dernier, serait élargie très rapidement « si des progrès sur le transfert de ses fonds hors du pays ne sont pas réalisés dans les prochains jours », menace le management.

Parallèlement, la société qui opère dans 81 pays a annoncé avoir mis un terme à son partenariat avec son homologue nationale angolaise TAAG en raison d'un différend récurrent sur le rapatriement de ses recettes depuis le pays pétrolier africain, en crise. Emirates dessert la capitale angolaise depuis 2009 et a assuré depuis 2014, la gestion opérationnelle de la compagnie angolaise.

« La viabilité de nos opérations à Luanda est gravement touchée par les restrictions sur le rapatriement des recettes de nos ventes qui s'accumulent en Angola au quotidien », a déclaré le PDG britannique d'Emirates, Timothy Clark dans une lettre datée du 9 juillet au ministre angolais des Transports, Augusto Da Silva Tomas.

L'Angola, à court de devise...

L'effondrement du prix du pétrole brut a malmené l'économie du deuxième exportateur de pétrole d'Afrique. Le pays dont 40 % du PIB et 96 % des exportations nationales dépendent de l'or noir, a rapidement épuisé ses réserves en devise afin de financer les importations et rembourser la dette publique. Pour remédier à l'hémorragie, Luanda a du imposer des restrictions sur le flux du devises en dehors du pays, y compris les quantités que les voyageurs peuvent emmener à l'étranger.

Luanda reste connectée au reste du monde par TAP Portugal, KLM, Lufthansa, British Airways, Royal Air Maroc, Brussels Airlines, TAAG Angola Airlines, Ethiopian Airlines et Kenya Airlines.

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