Kenya : le chemin de fer de la « liberté » désormais opérationnel

Le Kenya a mis en service ce mercredi une voie ferrée de plus de 400 km reliant Mombasa, la plus grande ville portuaire du pays, à la capitale, Nairobi pour le transport de passagers et de fret. C’est le plus grand projet d’infrastructure au Kenya. Financée et construite par la Chine, la ligne Standard Gauge Railway a nécessité un investissement de plus de 2 milliards d’euros.

Inauguré ce mercredi par le Président kenyan, Uhuru Kenyatta, ce chemin de fer est le plus grand projet d'infrastructure jamais réalisé dans le pays depuis son indépendance. Pour sortir de terre le Madarak Express, liberté en Swahili, et remplacer le mythique Lunatic Express, ancienne ligne ferroviaire construite par les britanniques du temps de la colonisation dont la désuétude attirait jusque-là beaucoup de touristes étrangers, il a fallu au gouvernement kényan un investissement de 2,8 milliards d'euros.

Financée par la banque chinoise EximBank à hauteur de 90% et construite par l'entreprise China Road and Bridge Corporation, la ligne Standard Gauge Railway est destinée à atténuer la congestion dans la zone portuaire de Mombasa et relier sur le long terme, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et l'Ethiopie

 Plus de 2000 passagers par jour

« Aujourd'hui, nous célébrons une des étapes clé de la transformation du Kenya en un pays industrialisé, un pays prospère à revenu moyen », a déclaré le président Kenyatta ce mercredi 31mai lors de la cérémonie d'inauguration.

Pour relier la capitale, Nairobi, à la ville de Mombasa, ce nouveau train qui peut atteindre les 120 km/h, devrait boucler le trajet en seulement quatre heures pour les passagers et huit heures pour les marchandises avec un aller-retour chaque jour de 2200 voyageurs.

Hier Mardi 30 mai, avant l'inauguration de ce chemin de fer, la compagnie kényane Kenya Railways Corporation, (KRC) et la China Road and Bridge Corporation (CRBC) ont signé un contrat pour l'exploitation, la maintenance et le service de la ligne entre les deux villes.

Six euros le ticket du voyage

Selon le Directeur général de la compagnie KRC, Atanas Maina, « Les principales missions de la CRBC seront de faire fonctionner le système ferroviaire conformément au calendrier prévu dans le contrat avec KRC ainsi que d'assurer la maintenance de l'équipement et des voies pour veiller à ce qu'elles soient entretenues conformément aux prescriptions des manuels et aux meilleures pratiques de l'industrie ».

Pour permettre à tous les kényans d'accéder à ce moyen de transport, le Président Kenyatta a ordonné aux gestionnaires de fixer le ticket du voyage à 6 euros, moins cher que celui du bus.

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Commentaire 1
à écrit le 31/05/2017 à 20:06
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Super

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