Sécurité maritime : l'UA demande d'accélérer la ratification de la charte de Lomé

A l'occasion d'une session ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, les participants ont demandé aux différents Etats de ratifier le plus vite possible la charte de Lomé pour son entrée en vigueur. Rédigée à Lomé en octobre 2016, il s'agit d'un instrument de lutte pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique.

Une session ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS-UA) s'est tenu ce mardi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Présidée par le Togo, cette session a été l'occasion pour les participants d'inviter les Etats membres de l'instance continentale à ratifier dans les plus brefs délais la Charte de Lomé.

« Comme vous le savez, la mise en œuvre des recommandations du Sommet de Lomé, passe nécessairement par l'entrée en vigueur de la Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. Toutes les actions à mener et les mécanismes à mettre en place pour atteindre les objectifs fixés sont tributaires de la mise en application de cet important instrument », a expliqué Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères et de la coopération.

Selon lui, une entrée en vigueur rapide de la Charte de Lomé permettra d'entamer la phase opérationnelle de la lutte. Entouré de Smaïl Chergui, le commissaire paix et sécurité de l'UA et de Albert Muchanga, commissaire au commerce, le chef de la diplomatie togolaise a présidé les travaux de la session dont les échanges ont porté sur les menaces sécuritaires qui planent sur les espaces maritimes africains et sur les perspectives de développement de l'économie bleue sur le continent. C'est dans ce cadre que les participants ont appelé les Etats à une rapide ratification de la Charte de Lomé et également invité les Etats qui ne l'ont pas encore signé, à le faire et à la ratifier.

Un instrument pour la sécurité de la navigation maritime

Adoptée en octobre 2016 au sommet extraordinaire des chefs d'Etat de l'Union africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement, la Charte de Lomé est censée être, selon les participants à la session de l'UA, un instrument fédérateur de la lutte pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique. Selon Robert Dussey il s'agit d'un « instrument juridique qui vise à assurer la sécurité le long des côtes africaines en proie aux trafics divers et à la pêche illégale » et aussi d'un instrument à vocation économique car elle ambitionne de faire « des océans de véritables zones de développement économique ». Ces divers aspects de la Charte de Lomé ont été évoqués au cours des communications à la session.

En effet, plusieurs points ont été abordés dont les dispositions prévues dans la Charte en vue de répondre efficacement aux menaces, ainsi que plusieurs recommandations pour une gestion efficiente des mers et des océans. Notons que la session avait pour thème principal « la Sécurité et la Sûreté maritimes et le Développement », évoqué à travers deux sous-thème à savoir, « sûreté et sécurité maritimes en Afrique : l'après Lomé » et « paix, sécurité et développement de l'économie bleue ».

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