Transport aérien : Air Tanzania commence sa restructuration par le personnel

La compagnie aérienne nationale de la Tanzanie, Air Tanzania Corporation Limited (ATCL) connait quelques difficultés notamment en ce qui concerne son efficacité et sa capacité à résister à la concurrence des autres compagnies aériennes de la région. Pour faire face à ces difficultés, le gouvernement tanzanien annonce une prochaine refondation de l'organisation de sa compagnie. La finalité est de conserver le meilleur personnel pour améliorer l'efficacité. Une annonce qui laisse entendre qu'une vague de licenciements ne serait pas une surprise.

La compagnie aérienne nationale a besoin de réformes pour résister à la concurrence régionale. Cette affirmation émane de Makame Mbarawa, le ministre tanzanien des Travaux, des Transports et des Communications. Air Tanzania Corporation Limited (ATCL) est obligée d'améliorer sa performance, a-t-il estimé. Selon la même source, le seul moyen pour la compagnie d'y parvenir est de réorganiser sa direction et de faire venir un nouveau personnel bien formé.

« Le gouvernement est déterminé, dans sa cinquième phase, à réorganiser la compagnie pour en faire l'une des meilleures en Afrique centrale et orientale dans les années à venir, c'est pourquoi nous voulons qu'ATCL ait une équipe compétente pour réaliser le rêve du gouvernement », a expliqué M. Mbarawa.

Desservir l'Europe, les Etats-Unis et la Chine...

La réforme imposée à l'ATCL par le gouvernement répond à l'ambition du gouvernement tanzanien de redynamiser le secteur touristique du pays. De plus, les autorités veulent rendre la compagnie nationale très performante pour être en mesure de mettre en place de nouveaux vols directs vers l'Europe, les États-Unis et la Chine. Les responsables de la Compagnie n'auront pas assez de temps pour réfléchir. Le gouvernement tanzanien les oblige à se mettre en action afin d'achever la réforme d'ici un mois. En l'espace de trente jours, la direction de l'ATCL doit conserver le personnel compétent et/ou recruter si nécessaire. La réaction du gouvernement intervient dans un contexte où des compagnies aériennes de l'Afrique centrale et orientale continuent de se développer et d'étendre leurs activités aux autres pays de la région prenant ainsi le dessus sur l'ATCL. "Inadmissible" pour les autorités tanzaniennes qui entendent capitaliser sur les récents investissements faits au niveau de la compagnie. En effet, il y a quelques semaines, deux avions Q400 du fabricant canadien Bombardier ont été achetés pour donner un nouveau souffle à l'ATCL. Il y a deux semaines, John Magufuli, le président tanzanien avait indiqué avoir commandé deux avions de ligne à savoir un Boeing et un Bombardier CS300 qui seront mis à la disposition de l'ATCL. D'ici à 2018, la Tanzanie ambitionne de doter la compagnie de sept nouveaux appareils.

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