Kenya Airways, des IDE ou la mort !

En difficultés depuis quelques années, Kenya Airways multiplie les tentatives pour sortir la tête de l’eau. Actuellement la compagnie aérienne nationale kényane songe à ouvrir son capital aux investisseurs étrangers.

Kenya Airways cherche partenaire stratégique. La Compagnie aérienne nationale kenyane est en discussion avec des compagnies et des investisseurs institutionnels étrangers en vue d'une prise de participation dans son capital, comme récemment annoncé par son directeur général, Mbuvi Ngunze.  D'après la même source, trois à quatre investisseurs ont déjà été contactés.

La décision d'ouvrir le capital de Kenya Airways intervient suite aux résultats décevants enregistrés en 2015. Durant son dernier exercice fiscal en effet, Kenya Airways a enregistré un déficit de plus de 25,7 milliards de shillings soit plus de 253 millions de dollars US. « Dans l'histoire du Kenya, aucune autre société n'avait publié de pertes aussi importantes », confiait au journal Le Monde, Aly-Khan Satchu, analyste indépendant.

« Operation Pride »

Ancien fleuron de l'économie sous-régionale, Kenya Airways est en difficultés depuis quelques années. Une situation qui s'est aggravée avec la baisse des arrivées touristiques ainsi que la concurrence des compagnies du Golfe.

Aujourd'hui détenu à hauteur de 29,8 % par l'Etat kenyan et à 26,7% par Air France-KLM, la compagnie nationale Kényane entend agrandir son tour de table dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de restructuration élaboré par les autorités. Baptisé « Operation Pride », ce plan consiste concrètement en la suppression de 600 emplois et la réduction de la flotte de 52 à 36 appareils. Selon Mbuvi Ngunze, cette restructuration permettrait à Kenya Airways de lever des fonds à long terme et de renouer avec les bénéfices. Le montant de l'investissement recherché par la compagnie reste certes méconnu, mais il y a quelques mois, les responsables de la compagnie indiquaient avoir besoin de 70 milliards de shillings (692 millions US) pour sortir la compagnie de son marasme.

En attendant la manifestation des investisseurs qui seraient, en grand nombre, intéressés par l'offre de Kenya Airways, selon son directeur, la compagnie aérienne du Kenya est en sérieuses discussions avec ses créanciers, dont les banques, pour modifier les termes de sa dette et obtenir suffisamment de fonds pour effectuer des opérations à court terme.

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Commentaire 1
à écrit le 13/10/2016 à 22:00
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Un peu de précision : Kenya Airways est détenu 26% par KLM et non air France ou air France KLM.

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