Pétrole : le Soudan du Sud écarte Total et fait appel à la concurrence

Le soudan du Sud a décidé d’ouvrir des négociations directes avec des groupes pétroliers après que des discussions menées jusque-là avec Total autour d’un champ pétrolier de 120 000 km2 ont buté sur une impasse.

Cette annonce des autorités de Juba, intervient après l'échec des négociations avec la société pétrolière et gazière française Total E&P à Kampala, la capitale de l'Ouganda, ces deux dernières semaines.

A l'origine de ce désaccord ? « Des différends irréconciliables » selon un communiqué du ministère sud-soudanais, qui précise par ailleurs que si ces négociations sont tombées dans une impasse, c'est par ce que le géant français des hydrocarbures et le gouvernement du pays peinent toujours à trouver un accord sur la période de prospection de deux blocs  B1 et B2 ainsi que sur plafond de recouvrement des coûts. Les discussions visaient à parvenir à un accord de partage du prospect et de la production.

Les blocs B1 et B2 désormais ouverts à des discussions directes

 « Après de longues discussions avec les représentants de la société Total, nous avons décidé qu'il était dans l'intérêt du Soudan du Sud d'ouvrir l'opportunité à d'autres investisseurs potentiels », a déclaré Ezekiel Lol Gatkuoth, ministre du pétrole du Soudan du Sud.

 « Nous avions espéré une issue favorable mais nous considérons que ces vastes blocs très prometteurs nécessitent un programme de développement rapide et ambitieux pour atteindre leur plein potentiel », a ajouté le ministre.

Les blocs B1 et B2, résultat de la division d'une zone appelée autrefois bloc B en champs d'exploitation en 2012 et qui s'étendent sur une superficie de 120 000 kilomètres carrés, sont désormais ouverts aux négociations directes.

 500.000 barils par jour dés 2018

Le Soudan du Sud qui veut tripler sa production journalière actuelle qui est de 130.000 barils, a ainsi décidé d'ouvrir ses champs pétroliers à d'autres investisseurs étrangers. Le pays mène d'ailleurs une politique très favorable aux affaires afin d'inciter les investissements dans le secteur pétrolier et de stimuler son économie durement frappée par une guerre depuis des années.

 « Nous voulons que les entreprises investissent, prospectent et produisent et nous sommes disposés à offrir des incitations aux investisseurs », a estimé le membre du gouvernement Sud Soudanais.

Seulement, cette collaboration entre la plus jeune nation au monde et les groupes pétroliers étrangers doit se faire dans le respect des lois du pays en matière de prospection, d'exploration et de production.

« La quantité des ressources de ces blocs est énorme et nous avons besoin d'opérateurs engagés qui soient prêts à investir et à collaborer avec notre gouvernement pour faire respecter les lois de notre pays », ont fait savoir les autorités de Juba qui donnent rendez-vous aux potentiels intéressés pour la conférence Africa Oil & Power qui se tiendra au Cap le 5 juin 2017.

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