Abuja peine à assurer sa distribution électrique

Le Nigeria n’arrive toujours pas à surmonter ses difficultés en termes d’approvisionnement électrique notamment en faveur des ménages. Preuve en est, la baisse de régime de la capacité de production installée au 1er trimestre 2017 qui s’est établie à 30%, alors qu’elle était de 37% lors du dernier trimestre de l’exercice précédent. Une baisse de régime qui a impacté la moyenne de distribution électrique qui était de 8,9 heures par jour, pour l’ensemble du trimestre avec une baisse record à 7,5 heures d’alimentation par jour en janvier dernier.
Amine Ater

Le niveau de production au Nigeria continue d'inquiéter le gouvernement, mais aussi les ménages. Une inquiétude qui s'est aggravée après le chute de rendement de la capacité installée au premier trimestre de l'exercice en cours qui est passé de 37% lors de la même période en 2016 à 30%. Ce trimestre a par ailleurs, enregistré une baisse record de production électrique qui a atteint 21% en janvier dernier.

8,9 heures d'électricité par jour pour les ménages

Une méforme qu'Abuja impute à la pénurie de gaz observée chez les entreprises génératrices d'électricité conjuguée à une faiblesse des niveaux d'eaux dans les centrales hydroélectriques. Il n'empêche que la production a enregistré un soubresaut lors du mois de février pour s'établir à 37%. Une embellie attribuée à un réapprovisionnement en gaz des entreprises génératrices de courant électriques durant cette période.

En termes d'heures cumulatives moyennes mensuelles d'alimentation de ce premier trimestre, le seuil le plus bas a été enregistré en janvier avec 7,5 heures de courants par jour. Là où le seuil le plus élevé a été enregistré en février dernier avec une 9,8 heures d'alimentations moyennes par jour. Des indicateurs qui signalent une contraction de la moyenne quotidienne d'alimentation en électricité de près de 1% entre le quatrième trimestre 2016 et le premier trimestre 2017 qui ont enregistré des taux respectifs de 9,6 heures par jour et de 8,9 heures par jour.

Une moyenne en alimentation électrique qui reste loin d'atteindre l'approvisionnement standard de 24 heures. Pour l'heure les ménages nigérians devront se contenter d'une alimentation moyenne de 8,9 heures journalières, renforçant ainsi la crise que traverse le secteur de production électrique au Nigeria, et ce, malgré les interventions publiques pour redresser la situation.

La Banque mondiale à la rescousse

Parmi ces initiatives gouvernementales figure un programme conjoint entre les autorités fédérales et la Banque mondiale qui vise à établir des lignes directrices pour remettre sur pied la production électrique. Une vision qui repose sur la mise en place d'un secteur industriel viable et dominé par des opérateurs privés. Un plan attendu par les opérateurs du secteur et dont l'exécution devrait prévoir des délais précis.

Ce chantier s'annonce semé d'embûches, tant le secteur connaît de sérieux problème sur l'ensemble de sa chaîne de valeur allant de la génération à la distribution. Le Nigeria reste l'une de pays les moins électrifiés, malgré sa richesse en termes de ressources naturelles, en témoigne la production globale du pays qui stagne entre 3.000 et 5.000 mégawatts. Ce qui est loin d'accompagner les besoins croissants du pays que ce soit pour l'industrie ou pour les ménages.

Selon la Banque mondiale, ce sont quelques 75 millions de nigérians qui n'auraient pas accès à l'électricité et le géant d'Afrique de l'Ouest est classé parmi les pays souffrant de déficit d'accès à l'électricité, alors que de nombreux pays en voie de développement enrichissent leur mix énergétique grâce aux énergies renouvelables et en consolidant leurs réseaux traditionnels.

Amine Ater

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