Automobile : Magneti Marelli, rejoint l’écosystème des équipementiers au Maroc

L’industrie automobile marocaine vient de sécuriser l’implantation de Magneti Marelli, équipementier italien et filiale du groupe Fiat-Chrysler. Fort d’un chiffre d’affaires de près de 8 milliards d’euros en 2016, l’équipementier qui fournit Renault et PSA devra investir 37 millions d’euros dans une unité de production d’amortisseurs, qui devrait être opérationnelle en 2019.
Amine Ater

L'écosystème automobile marocain vient de s'enrichir d'un nouvel opérateur, l'équipementier italien Magneti Marelli, filiale du groupe Fiat-Chrysler. L'opérateur devra mobiliser, un investissement de 37 millions d'euros (400 millions de DH) pour mener à bien cette opération. L'unité industrielle à venir sera située dans la zone franche « Tanger Automotive City » située au Nord du Royaume.

Des amortisseurs dans un premier temps

Cette unité devrait démarrer la production en 2019 et devrait créer 500 postes d'emplois directs d'ici 2025. Cette première implantation de l'équipementier italien au Maroc sera spécialisée dans la production d'amortisseurs, dans une usine dont la superficie prévue est de 20.000 m², avec des possibilités d'extensions ultérieures.

« Les amortisseurs ne sont qu'une première étape de notre implantation au Maroc. Nous comptons sécuriser cette activité dans un premier temps avant de se lancer dans la diversification de notre production », explique Pietro Gorlier, PDG de Magneti Marelli. Cette filiale de Fiat-Chrysler compte par ailleurs les constructeurs Renault et PSA, déjà présent au Maroc parmi son portefeuille client. « En plus de la diversification, il est de notre intérêt de favoriser le sourcing local », précise Gorlier.

Pour le ministère marocain de l'Industrie, cette nouvelle implantation est considérée comme une « tendance extrêmement encourageante pour l'intégration local, le sourcing et la R&D ». Pour le locataire du ministère, Moulay Hafid Elalamy, l'arrivée de l'équipementier italien devrait permettre à l'écosystème automobile de s'enrichir d'un taux de production de 6 millions de pièces/an, ce qui devrait renforcer considérablement la chaîne de valeur de l'industrie automobile marocaine.

L'exécutif enthousiaste

« A termes, l'écosystème aura besoin d'un troisième puis d'un quatrième constructeur pour dynamiser la plateforme industrielle. Le Maroc n'est pas appelé à se limiter à seulement 2 constructeurs », avance Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie. Pour ce dernier, l'industrie automobile marocaine devrait bientôt atteindre les 650.000 véhicules produits par an, dont 100.000 au niveau de la Somaca, constructeur national et historique marocain. Le ministre compte par ailleurs atteindre la barre du million de véhicules à moyen terme.

Le ministre table également sur une valeur à l'export qui devrait dépasser la barre des 100 milliards de DH en 2020, conjuguée à une augmentation des taux respectifs de l'intégration locale et du sourcing. L'enthousiasme d'Elalamy sur la situation de l'industrie automobile marocaine est partagé par son homologue Mohamed Boussaid, en charge des Finances, pour qui « le pays a beaucoup gagné en attractivité ». Selon ce dernier, le flux des IDE a de son côté connu une hausse de 24% en août dernier.

« Depuis quelques temps, nous avons remarqué l'accroissement en termes de nos exportations qui dépassent celui des importations en termes de taux, malgré le poids de la facture énergétique », signale Mohamed Boussaid, ministre des Finances.

Amine Ater

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