Bientôt des voitures « made in morocco » à destination du marché africain ?

C’est un nouveau cap qui est franchi dans le Plan d’accélération industrielle marocain qui attire de nouveaux investissements avec la signature hier 6 juillet de 17 nouvelles conventions. Avec cette arrivée massive de capitaux notamment dans le secteur automobile, le royaume veut désormais se positionner comme une destination incontournable de ce secteur en Afrique.

Au total, dix-sept nouvelles conventions d'investissements ont été signées hier 6 juillet au ministère de l'industrie du commerce et de l'économie numérique pour un montant global de 2,4 milliards de dirhams. S'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des écosystèmes industriels lancés dans le secteur de l'automobile et de l'aéronautique, les investissements devraient générer 14. 230 emplois et un chiffre d'affaires de 7,62 milliards de dirhams. Parmi les 17 projets d'investissement, 14 concernent l'automobile et trois se déploieront dans l'industrie aéronautique. Il est question dans l'automobile de répondre à la demande grandissante en équipement qui s'est fortement accrue avec la dynamique de croissance que connait le secteur et avec l'arrivée d'un nouveau constructeur au Maroc, le français PSA.

« Une construction automobile en profondeur » Au Maroc

Dans l'aéronautique, Il consiste à développer les filières comme l'assemblage de pièces aéronautiques et le traitement de surface pour servir aux deux géants du secteur, Airbus et Bombardier, notamment. Parmi les investissements les plus importants figurent le projet de création d'un centre de R&D world wide initié par le groupe Leoni et qui va générer 11.000 emplois et l'implantation dans le royaume pour la première fois du sous-traitant aéronautique  Figeac et Aero.

Un autre projet important, la joint-venture entre Palm Indus, la holding du groupe Palmeraie industrie, et l'équipementier automobile Espagnol Jobelsa, leader dans le domaine du revêtement d'intérieur et de l'assemblage de sièges de véhicules automobile. La collaboration va se matérialiser par la mobilisation de 240 millions de dirhams d'investissement et la création de plus de 1300 emplois.

A cela, il faut ajouter l'arrivée de capitaux chinois dans le secteur industriel marocain avec la concrétisation en cours de 4 projets d'investissement, dont le projet de XIEHONG. Et parallèlement, outre l'émergence de la filière injection plastique automobile, cette nouvelle impulsion va marquer l'apparition au Maroc de trois nouveaux métiers à savoir : la cataphorèse, l'outillage et système de canalisation aéronautique et le contribuant.

Pour le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, le Maroc est désormais dans « la construction automobile en profondeur ».

Objectif : devenir une destination incontournable en Afrique

Et le Maroc, à travers ces investissements, a l'ambition de s'affirmer en tant que destination automobile aussi bien dans la construction que dans l'équipement, au vrai sens du terme, s'enthousiasme Elalamy avant d'ajouter qu'une « vraie saga automobile est écrite au Maroc » car au-delà de renforcer « l'intégration locale » pour répondre à un besoin local jusque-là comblé par l'import, le royaume ne cache plus ses ambitions de conquérir le marché africain.

« Aujourd'hui, le Maroc joue un rôle prépondérant dans le développement du secteur automobile en Afrique.  Et le fait de pouvoir fabriquer de nouveaux produits permettra d'exporter des voitures à moindre coût dans les pays africains notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire », a estimé pour sa part Jalil Skali Directeur Général de Palm Indus, pôle industriel du groupe Palmeraie Industries & Services et qui se réjouit des 350.000 véhicules déjà fabriqués par Renault Au Maroc.

Dans cette conquête du marché africain, il s'agira dans un premier temps de se positionner pour le Maroc en « fournisseur complémentaire » avant de pouvoir vendre des voitures « made in Moroccco » par des entreprises marocaines au Sud du Sahara, explique Jalil Skali.

Seulement, « on ne peut pas décider demain d'être constructeur automobile» . Il a fallu au Maroc plus de trente ans de dure labour avant d'arriver là où il est aujourd'hui, tempère Moulay Hafid Elalamy qui se « garde de dévoiler la vraie stratégie du Maroc » pour conquérir le marché automobile africain.

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Commentaire 1
à écrit le 07/07/2017 à 20:32
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Le maroc montre le bon a l'afrique.

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