Afrique du sud : General Motors plie bagages

Le constructeur automobile américain General motors a décidé de quitter le marché sud-africain dans le cadre de sa stratégie de restructuration de ses activités à l’international. GM cède ses activités dans la partie australe du continent à plusieurs partenaires notamment Izuzu et PSA.

La multinationale américaine spécialisée dans la construction de véhicules General Motors (GM) va quitter l'Afrique du Sud. C'est ce que viennent d'annoncer le management du mythique groupe qui expliquent cette décision comme la suite de la mise en œuvre de la stratégie de restructuration des activités à l'international de GM, engagé depuis quelques années.

Selon les détails publiés par la firme américaine mais dont le siège international se trouve à Singapour, c'est le japonais Isuzu qui va reprendre l'usine de GM à Port Elisabeth en plus de reprendre 30% des parts de cette dernière dans leur coentreprise commune, Isuzu Truck South Africa. Le japonais est en effet un partenaire de longue date de GM et dans le cadre de ce deal, Isuzu va également acquérir la plate-forme de distribution et de conversion des véhicules de GM pour l'Afrique du sud et les pays de la région en plus de se charger aussi de l'ensemble du service après vente (SAV) dans le pays tout en prenant au passage le contrôle  du centre de distribution de pièces détachées pour le pays.

Le constructeur américain, qui ne va donc plus commercialiser Chevrolet dans la sous-région, a également annoncé qu'il est en train de négocier avec la firme française PSA à qui GM entend céder la marque Opel et l'ensemble de ses droits pour le marché sud-africain.

Rentabilités

 A priori donc, le départ de GM n'a rien avoir avec une quelconque morosité du marché sud-africain. Il s'agit plutôt d'une décision de la direction du groupe qui entend se concentrer sur des marchés à marges plus rentables. Dans le même temps en effet, GM a annoncé également la fin de ses activités sur le marché indien.

« Depuis quelques années l'industrie change, nous nous devons de transformer notre entreprise en faisant de GM une entreprise moins éparpillée et plus disciplinée » a expliqué la patronne du groupe Mary Barra à Reuters avant d'ajouter que le groupe est toujours « engagé à investir à l'avenir des capitaux vers des projets à la rentabilité plus élevée qui nous permettront de mener à bien notre évolution dans ce qui est notre cœur de métier et dans le développement à l'avenir de la mobilité personnelle sous de nouvelles formes ».

En Inde, par exemple, GM va recentrer sa production sur l'exportation et son usine de Talegaon va continuer à produire des véhicules pour les marchés étrangers même si la marque Chevrolet ne sera plus distribuée en Inde d'ici à la fin de cette année, comme c'est le cas pour l'Afrique du Sud. Sur ces deux marchés pourtant prometteur, le constructeur américain n'a vendu que 49 000 véhicules en 2016, dont 29 000 sur le seul marché indien. Ce qui pour le groupe est encore en deçà de ses attentes surtout que la priorité désormais est la rentabilité plus que le volume des ventes.

Le groupe est cependant engagé dans une stratégie de recentrage de ses activités avec de nouveaux marchés cibles notamment asiatiques. GM a déjà délaissé, il y a quelques années, les marchés européens ainsi que la Russie et l'Australie et certains pays d'Amérique latine.

Selon Reuters, les mesures de restructuration annoncées par GM entraîneraient l'inscription d'une charge d'environ 500 millions de dollars dans ses comptes du deuxième trimestre, mais elles devraient permettre à la firme américaine d'économiser quelques 100 millions de dollars par an.

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