Diamants : la Namibie mise sur l’extraction offshore

C’est un choix dicté par la nature. Alors que les mines exploitées depuis des décennies dans l’aride désert namibien commencent à se tarir, le pays dont les côtés sont réputées riches en pierres précieuses, mise sur l’extraction offshore.

La production de diamants en Namibie est à un tournant. L'exploitation terrestre de la pierre précieuse fait place à la production de diamants marins. Pourquoi ? L'extraction de la pierre précieuse sur terre est devenue très coûteuse. Elle nécessite de très gros investissements à cause de l'assèchement des réserves sur le continent. Face à cette nouvelle donne, la Namibie à qui la nature a offert des côtes réputées très riches en diamants, n'a d'autre choix que d'intensifier l'extraction offshore, commencée depuis une dizaine d'années.

Un filon à haut potentiel ?

Selon l'Agence de presse namibienne (Nampa), au cours des prochaines années, environ 95% de la production de diamants en Namibie proviendra de la mer. Déjà en 2016, près de 1,2 million de carats ont été extraits de l'océan atlantique par la compagnie Debmarine Namibia, un partenariat à 50-50 entre le conglomérat diamantaire sud-africain De Beers et le gouvernement namibien. La production qui représente deux tiers du total extrait du pays renseigne déjà sur l'avenir florissant de l'extraction des petites pierres brillantes en haute mer. Mais cette nouvelle orientation risque de ne pas contenter tous les namibiens notamment le syndicat des mineurs du pays.

Les activités d'exploitation terrestre du diamant devraient cesser en 2022 en Namibie à cause de la raréfaction de la ressource. « La mine d'Elizabeth Bay sera fermée à la fin de 2018, celle de Daberas à la fin de 2019, Sendelingsdrift en 2020 et la principale, Southern Coastal en 2022 », a confié lundi, 23 octobre, à Nampa, Chavuka Mbidhi, le président du syndicat des mineurs de la région d'Oranjemund, une ville de Namibie située à l'extrémité sud-ouest du pays.

Les mineurs s'inquiètent

Or pour l'heure, les mineurs, informés de la fermeture de l'arrêt des activités dans ces quatre mines de diamants terrestres au cours des prochaines années, il y a quelques mois, s'inquiètent. Rien ne leur garantit des postes dans l'extraction offshore.

 « Les informations relatives à la fin prochaine de l'exploitation minière terrestre ont créé un certain mécontentement mais nous comprenons aussi que c'est la nature de la ressource. Les diamants sont finis », a ajouté Shavuka.

De plus, pour les défenseurs de l'environnement, notamment le Centre for Environmental Rights, la production de diamants marins détruit « irrémédiablement la faune ». Mais pas si sûr que la Namibie qui cherche à s'affranchir de la tutelle des compagnies diamantaires étrangères pour créer sa marque de pierre précieuse, accepte de répondre favorablement aux doléances des activistes environnementalistes.

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