Zambie : Glencore menace Lusaka de licencier 4.700 mineurs

Le torchon brûle entre la filiale zambienne de Glencore d’une part et de l’autre le fournisseur en électricité de la mine et Lusaka. Un litige qui a déjà débouché sur la coupure partielle du courant de l’unité d’extraction de cuivre et qui menace les postes de 4.700 employés.
Amine Ater

La filiale zambienne du groupe minier Glencore est en passe de mettre en œuvre un plan social. Une mesure qui vise notamment la mine de cuivre que l'opérateur exploite en Zambie et qui est touchée par un différend entre Glencore et le fournisseur d'électricité sur les tarifs du courant. Un litige qui pourrait entraîner le licenciement de 4.700 mineurs.

Glencore vs Copperbelt

Cette situation s'explique par le différend entre Glencore et Copperbelt Energy, après que cette dernière ait abaissé les approvisionnements en électricité de la mine cuivre de Mopani suite au refus de l'exploitant de s'acquitter des nouveaux prix introduit par le fournisseur au début de l'année. Une hausse des tarifs que Glencore dénonce et estime être une entorse à l'accord d'approvisionnement conclu avec Copperbelt.

Le management de la Mopani Copper Mines a par ailleurs déjà avisé le gouvernement zambien de la perte d'emplois prévus, si les deux parties n'arrivent pas à se mettre d'accord. En attendant une hypothétique résolution du litige, le management de la mine est obligé à réduire les zones d'exploitation en raison des restrictions de courants. Cette hausse des prix de l'électricité vient, rappelons-le, après une décision du gouvernement.

Mopani remporte la première manche

Une décision justifiée par Lusaka comme un moyen pour elle de s'acquitter des frais d'importations et de production de l'électricité par les fournisseurs privés. Le gouvernement a par ailleurs, annoncé que le reste des opérateurs miniers présent dans le pays ont accepté le nouveau tarif. Certains ont bien tenté de résister, comme First Quantum Minerals, qui exploite la plus importante mine de cuivre du continent et qui a dans un premier temps rejeté le nouveau tarif.

Un rejet qui a été directement suivi par l'arrêt de l'approvisionnement en courant du site, un bras de fer que First quantum a finalement perdu, à cause des pertes occasionnées par l'arrêt d'activité et qui a poussé l'entreprise à accepter les nouveaux tarifs. D'ailleurs, l'approvisionnement partiel de la mine de Mopani, coûte à l'exploitant près de 3 millions de dollars/jour selon les autorités.

Lusaka a par ailleurs, menacé l'entreprise de révoquer la licence minière de Mopani, si l'opérateur procède au licenciement de 4.700 mineurs. En attendant la filiale de Glencore a remporté une première manche, en obtenant que l'ordonnance judiciaire provisoire de Copperbelt et de l'entreprise publique Zesco soit invalidée par la justice pour « irrégularité », l'accord de fourniture d'énergie de Mopani prévoyant des révisions tarifaires négociées et à l'échelle de l'industrie.

Amine Ater

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