Le président Nana Akufo-Addo a clairement affiché ses ambitions visant à révolutionner le secteur industriel du Ghana. Le numéro 1 ghanéen a présenté les dix piliers de sa politique de transformation industrielle lors du deuxième sommet pour la politique à Accra.

Le chef de l'Etat prévoit ainsi entre autres, faciliter l'accès à des financements à moyen ou long terme à faibles taux d'intérêts, introduire des initiatives stratégiques d'ancrage industriel qui permettront de relancer la croissance économique du pays, créer un parc industriel et une zone économique spéciale dans les dix régions économiques du Ghana.

Le but de ces actions est selon Nana Akufo-Addo de renforcer la compétitivité des industries locales déjà existantes. Il a expliqué lors de son intervention, que le gouvernement prendra d'autres dispositions pour accompagner ces initiatives et programmes de politique pris en compte dans ses piliers. On comprend par-là, une allusion faite à d'autres interventions de politique pour mobiliser l'appui nécessaire pour le développement du secteur privé et la création d'opportunités d'emploi pour les jeunes.

En effet, depuis son avènement au pouvoir, le président Akufo-Addo et ses collaborateurs n'ont cessé de souligner l'importance d'une industrialisation rapide du pays. Ils veulent s'y appuyer pour résoudre les problèmes de croissance économique et de chômage du pays et y voient une source de production de valeur ajoutée particulièrement dans le secteur de la transformation agroalimentaire et dans l'activité manufacturière, en plein essor (les nouveaux défis du pays en matière de production du cacao sont assez évocateurs).

La Chine comme modèle

A en croire le ministre ghanéen du commerce et de l'industrie, Alan Kwadwo Kyerematen, la stratégie du gouvernement ghanéen annoncée à ce sommet se base sur l'expérience chinoise. Le membre du gouvernement a expliqué que son pays tirait les enseignements de l'expérience chinoise pour construire son programme de transformation. Se permettant de comparer la situation actuelle du Ghana à celle de la Chine d'il y a 30 ans, il a confié que les dirigeants allaient utiliser la stratégie nationale comme un instrument pour le changement.

« Tout d'abord il y a eu la politique de s'ouvrir aux investissements étrangers en Chine, et deuxièmement de ne pas se reposer sur le marché intérieur chinois mais de tirer avantage du marché d'exportation. Ces deux grandes politiques ont fait de la Chine une puissance économique aujourd'hui. Au Ghana, nous voulons utiliser ces politiques comme instruments pour transformer notre économie », a déclaré Alan Kwadwo Kyerematen.

Rappelons que ce second sommet pour la politique nationale a été organisé autour du thème de ''La Transformation industrielle du Ghana'' et est censé aider le gouvernement à obtenir des soutiens pour le développement de ses politiques publiques. La rencontre a rassemblé des chefs d'entreprises dans le secteur industriel et d'autres acteurs économiques et politiques.