Sécheresse : l'ARC appuie le Malawi avec 8,1 millions de dollars

L'African risk capacity insurance company (ARC) travaille actuellement sur un décaissement de 8,1 millions USD au Malawi, pour encourager sa réponse à la sécheresse, suite à la mauvaise période agricole 2015-2016. Les fonds seront touchés par le gouvernement une fois que son plan sur l'utilisation du versement de l'assurance sera approuvé par l'ARC.
L'imprévisible sécheresse avait contraint les agriculteurs à opter pour un type de culture différent de celui qui avait été retenu dans le modèle remis à l'ARC.

Pas moins de 8,1 millions de dollars, c'est ce que la mutuelle panafricaine d'assurance-risque va donner au gouvernement malawite d'ici la fin du mois de novembre. L'argent va être versé au pays dans le cadre de sa souscription à une police d'assurance contre les risques d'une agriculture soumise aux changements climatiques divers. « Le Malawi se félicite du paiement de l'ARC Ltd, compte tenu des défis importants pour obtenir des financements pour venir en aide aux millions de ménages affectés dans le pays », a commenté Goodall Gondwe, ministre des Finances, de la Planification économique et du Développement du Malawi. Le ministre dans ses explications a fait état d'une saison totalement non favorable avec une sécheresse intense, ayant occasionné de perte économiques énormes pour le pays.

Malgré l'accord de paiement des 8,1 millions de dollars, l'argent n'est pas systématiquement disponible. Le gouvernement devra préalablement faire valider son plan d'utilisation du versement de l'assurance par l'ARC. Dénommé Plan final de mise en œuvre, il fait partie d'une procédure standard pour les décaissements de l'ARC. Selon le Goodall Gondwe, ce plan sera soumis et approuvé à la fin du mois en cours.

Le Malawi aurait pu rater le paiement

Lilongwe a failli rater cet appui de l'ARC. La mutuelle n'avait préalablement pas déclenché son processus de paiement, estimant que le nombre de personnes touchées par la sécheresse était trop faible. Le gouvernement qui parlait plutôt de millions de victime, a dû collaborer pour prouver sa bonne foi. Selon les officiels cette divergence est due à la différence entre le modèle soumis à l'ARC et celui appliqué sur le terrain. L'imprévisible sécheresse avait contraint les agriculteurs à opter pour un type de culture différent de celui qui avait été retenu dans le modèle remis à l'ARC.

A en croire l'étude approfondie de l'ARC en collaboration avec le Centre pour le développement agricole et rural (CARD) de l'Université d'agriculture et des ressources naturelles de Lilongwe (LUANAR), « les agriculteurs sont passés ces dernières années à la culture du maïs à court-cycle (nécessitant une période de croissance de 90 jours), alors que la personnalisation du modèle prenait en compte une variété de maïs nécessitant, pour sa part, une période de croissance de 120 à 140 jours ».

En effet, les précipitations en 2015/16 étaient particulièrement défavorables au maïs à cycle court, de sorte que la modification de cette hypothèse de culture dans le modèle a donné un résultat très différent auprès de l'ARC. Selon un rapport d'FMI plus des 4/5 de la population malawite est économiquement dépendante de ce secteur, seule véritable richesse du pays.

En activité depuis quelques années déjà, l'ARC établit des polices d'assurance pour le compte de ses États membres en Afrique. Pour toute opération de décaissement, il est procédé à une étude fondée sur les résultats du modèle de risque lié à la sécheresse. Sous la houlette de l'ARC, chaque Etat personnalise le modèle selon son expérience avec le risque lié à la sécheresse et ses habitudes agricoles. « L'ARC a été créée par les gouvernements africains dans le but de leur fournir les outils et le soutien nécessaires pour mieux gérer les risques liés aux catastrophes naturelles », dixit le Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil d'administration de l'ARC.

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