Aérien : South Africain Airways attend toujours un investisseur providentiel

La South Africain Airways est toujours en quête d’un nouvel investisseur. Empêtrée dans une crise économique, la compagnie aérienne est actuellement en phase d’audit et projette une fusion avec deux opérateurs low-cost pour renforcer ses activités.
Amine Ater
Au cours des deniers mois de l'année 2017, la South Africain Airways a procédé à la réduction du nombre de certaines dessertes sur ses marchés domestique et international.

La compagnie aérienne sud-africaine SAA (South African Airways) est toujours en quête d'un partenaire en capital capable d'injecter des liquidités et des économies opérationnelles pour mettre fin à la crise qu'elle traverse. Le management de la compagnie a par ailleurs fait savoir qu'idéalement, l'investisseur en question viendrait de l'industrie aéronautique.

A la quête de synergies

Pour la SAA, accueillir dans son capital un opérateur industriel permettrait à l'entreprise de bénéficier de synergies au niveau technologique, de partager les coûts, d'améliorer le service client ou encore de récolter du capital. Pour l'heure, cette option semble avoir plus d'attrait que celle d'un investisseur issu du private equity.

L'objectif de la compagnie est d'identifier un nouvel investisseur, puis d'assurer les bases financières de l'entreprise, sans devoir recourir à un plan de sauvetage dicté par le gouvernement. En attendant une manifestation d'intérêt, le ministre des Finances, Malusi Gigaba, a demandé au management de SAA de dresser une liste des actifs susceptibles de passer en cession.

L'option fusion

Par ailleurs, la compagnie privilégie aujourd'hui une fusion avec les entreprises low-cost Mango et SA Express dont les capitaux sont en partie contrôlés par SAA qui leur offre une part de 55% de son marché traditionnel. La fusion des trois compagnies aériennes pourrait rendre plus attractive la nouvelle entreprise aux yeux des investisseurs internationaux, tout en contribuant au cost-killing en cours.

Le management de la SAA devra décrocher l'accord du groupe de prêteurs locaux qui ont injecté, à ce jour, 423 millions de dollars pour maintenir les finances de la compagnie à flot, avant de se lancer dans ce projet de fusion. En cas de retour positif, le management de l'entreprise devra encore convaincre son conseil d'administration dont l'assemblée générale annuelle devrait se tenir le 28 janvier prochain.

Un nouveau shérif

Le choix de Vuyani Jarana comme PDG du groupe renseigne sur la volonté du conseil d'administration de SAA de mettre de l'ordre dans les comptes de la compagnie. Ancien dirigeant de l'opérateur Vodacom, Jarana a été recruté pour son expertise en termes de gestion, malgré sa méconnaissance du monde de l'aviation. Lui et ses équipes se penchent actuellement sur un audit des coûts de l'entreprise qui devrait être finalisé en février prochain.

La SAA a parallèlement réduit en 2017 ces dessertes vers les villes sud-africaines de Port Elizabeth et d'East London ou encore vers l'Angola et la RDC. La compagnie compte également se mettre à niveau en termes de connectivité Internet et de divertissement en vol, de manière à faire face à des concurrents comme Ethiopia Airlines et Kenya Airways au niveau continental et avec les géants Etihad, Emirates et Qatar Airways qui trustent les liaisons entre l'Afrique du Sud, l'Asie et l'Europe.

Amine Ater

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