Compétitivité mondiale : 10 économies africaines dans le top 100 mondial du WEF

Le Forum économique mondial vient de publier son rapport annuel sur la compétitivité mondiale 2017-2018. En fonction de l’indice de compétitivité mondiale qui se base sur une douzaine de critères pour établir un classement mondial, 10 économies africaines figurent dans le top 100 des pays les plus compétitifs.
Selon les analystes du Forum économique mondiale, le renforcement des systèmes politique, économique et social est l'une des clés de réussite pour pouvoir faire face aux enjeux économiques de demain.

Le World economic forum (WEF) a publié, dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27, l'édition 2017-2018 de son Global Competitiveness Report qui établit, chaque année, un classement des pays en fonction de leur indice de compétitivité mondiale (ICM). Cette année, sur les 132 pays passés au crible en fonction des critères qui servent de base au classement, 10 économies africaines ont été classées parmi le top 100 mondial.

Comme c'est le cas ces dernières années, c'est l'île Maurice (45e mondiale), le Rwanda (58e) et l'Afrique du Sud (61e) qui arrivent dans le trio de tête des économies les plus compétitives du Continent, selon le WEF. Ils sont talonnés par le Botswana (63e), le Maroc (71e) et l'Algérie (86e), puis la Namibie (90e), le Kenya (91e), la Tunisie (95e) et enfin l'Egypte (100e) qui ferment le top 10 des pays africains les mieux notés par le WEF, également connu pour sa réunion annuelle, le Forum de Davos en Suisse.

Ces classements cachent des disparités en fonction des critères pris en compte et pour cette édition, les pays africains les plus compétitifs ont connu des fortunes diverses.

Le Maroc reste le premier de la classe au Maghreb par exemple, mais a perdu une place par rapport à la précédente édition, alors que l'Algérie gagne une place au classement cette année. La Tunisie a maintenu son rang et l'Egypte a réalisé l'un des plus grands bonds de la région en gagnant une dizaine de places, signe de l'amélioration progressive de son économie.

En Afrique subsaharienne, on retrouve pratiquement les mêmes pays dans le top 100 mondial. Cependant, d'autres pays comme le Sénégal (106e) ou l'Ethiopie (108e) continuent d'afficher de bonnes performances sur certains indicateurs, comme les Seychelles (107e) ou le Ghana (111e). Cependant et au regard de leurs poids dans l'économie africaine, certains pays comme le Cameroun (116e), le Nigéria (125e) ou la RDC (126e) font pâle figure.

Des pays qui affichent également une bonne dynamique de croissance -à l'image de la Côte d'Ivoire et dans une moindre mesure le Niger- ne font pas partie du classement pour cette édition.

Les bons et mauvais élèves au niveau mondial

Au niveau mondial, c'est toujours et encore la Suisse qui arrive en haut du podium pour la neuvième année consécutive. Elle est suivie cette année par les Etats-Unis, Singapour et les Pays bas et l'Allemagne.

La Chine (27e) arrive en tête des pays émergents les plus compétitifs et la France (22e) continue de reculer. En bas du classement mondial, le Tchad (135e), le Mozambique (136e) et le Yémen (137e) arrivent en queue du peloton.

L'étude du WEF est réalisée auprès de 14 000 chefs d'entreprise établis dans 137 pays et établit un classement mondial des pays les plus compétitifs, sur la base de 12 critères, considérés comme les principaux indicateurs en matière de compétitivité. Au rang des indicateurs clés pris en compte, la stabilité des institutions, la qualité des infrastructures, l'innovation, la qualité de la formation ou du système éducatif en général, ainsi que la performance du système de santé, le climat des affaires et la situation du secteur privé.

Incertitudes économiques

Dans son rapport, le WEF a fait par ailleurs cas d'une «économie mondiale aux perspectives encore incertaines». Les principales raisons tiennent à la faiblesse des réformes dans le monde pour améliorer la compétitivité et stimuler la productivité. Ainsi,  l'organisation plaide pour le renforcement de la flexibilité, mais aussi la protection de la main-d'œuvre face à la numérisation de l'économie. «Les pays qui se préparent à ce changement économique et renforcent leurs systèmes politiques, économiques et sociaux seront les grands gagnants de la compétitivité de demain», a estimé Klaus Schwab, président du Forum de Davos.

« Les perspectives d'une embellie économique soutenue restent incertaines en raison d'un échec généralisé de la part des dirigeants et des décideurs politiques à mettre en place des réformes nécessaires pour sous-tendre la compétitivité et stimuler la productivité». Klaus Schwab, président du Forum de Davos.

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