Algérie : le label «halal» obligatoire à partir du mois de juin

A partir du mois de juin, l’Algérie va officiellement réglementer la certification « halal » pour les produits alimentaires. Une normalisation qui s’inscrit dans le cadre d’une politique d’assainissement du marché intérieur et d'ouverture de l’économie du pays. Détails.
La nouvelle norme "halal" nationale est devenue effective en Algérie, après sa publication au Journal officiel, fin mars 2014.

Les producteurs et importateurs algériens ont désormais un mois pour se conformer à ce référentiel rendu obligatoire par un arrêté interministériel. A partir du mois de juin, cette nouvelle réglementation sera graduellement mise en application. «Le mois de juin 2017 marquera le démarrage officiel de la certification obligatoire "halal" pour les denrées alimentaires, après la définition de la liste des produits concernés par cette norme», a indiqué à l'Agence de presse algérienne (APS) ce mardi, le directeur général de l'Institut algérien de normalisation (IANOR), Djamel Hales.

Quid des produits concernés ?

Ladite liste, non encore établie, sera prochainement fixée par le Comité national de suivi de la certification et du marquage «halal», présidé par le ministère du Commerce. Seront concernés, tous les produits importés et ceux fabriqués localement, mais dont les intrants sont importés. Pour les produits locaux, c'est l'IANOR qui est désigné comme organisme certificateur, alors que pour les produits importés, il appartiendra aux organismes habilités des pays exportateurs reconnus par le Comité national de suivi algérien de délivrer un certificat.

Ce comité national est composé de plusieurs ministères, dont ceux de l'agriculture, de la santé, de l'industrie, des Affaires religieuses ainsi que d'organismes et établissements publics comme le Haut conseil islamique et le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage. Il aura comme prérogatives «d'examiner et de donner un avis sur les procédures de certification"halal" ainsi que la réglementation applicable en matière de denrées alimentaires», toujours selon la même source.

Pourquoi un label «halal» ?

Si les autorités algériennes ont décidé de se doter d'un laboratoire de certification et de normalisation «halal», c'est d'abord pour permettre à l'économie du pays de s'ouvrir davantage. De nombreux pays du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est, ayant des échanges commerciaux avec l'Algérie, se sont pour la plupart dotés d'une législation offrant à leurs entreprises la possibilité d'exporter et d'importer des produits «halal». De plus, faute d'une certification, les produits alimentaires algériens ne sont pas exportables vers certains pays musulmans, comme l'Arabie Saoudite.

Avec cette réglementation, l'Algérie compte aussi assainir son marché intérieur. Pour s'approvisionner adéquatement en denrées alimentaires, notamment en viande, l'Algérie est obligée de se rabattre sur des pays non-musulmans comme le Brésil ou l'Argentine. Chaque année, les Algériens importent des milliers de tonnes de cette marchandise très consommée au pays, surtout durant le mois de ramadan.

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Commentaire 1
à écrit le 03/05/2017 à 15:48
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"halal" : sans étourdissement préalable pour les animaux dans l'abattoir, cruel...

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