Economie ivoirienne : des fondamentaux solides et quelques faiblesses

La Côte d’Ivoire est sur la voie de l’émergence. C’est ce qu’estiment le Fonds monétaire international, FMI qui vient de boucler une mission dans le pays et l’Agence de notation financière panafricaine Bloomfield Investment qui a présenté jeudi une étude sur l’économie ivoirienne. Après avoir salué les performances de la première puissance économique de l’Afrique de l’ouest, les institutions ont formulés quelques recommandations pour le pays.

La Côte d'Ivoire tient toujours malgré quelques faiblesses. C'est en substance sur cette note positive que l'Agence de notation financière panafricaine Bloomfield Investment a conclu son étude sur l'économie ivoirienne présentée jeudi à Abidjan. En termes plus claires, l'économie ivoirienne reste compétitive selon l'agence financière qui attribue à la première puissance économique Ouest Africaine une note globale de 6,1 sur 10. Stanislas Zézé, le Président directeur général de Bloomfield cité par l'Agence de presse africaine (APA), estime que la Côte d'Ivoire a des fondamentaux solides et que le climat des affaires est propice.

 « Les performances macroéconomiques, la gestion des finances publiques, la solidité du système financier ont été des facteurs très positifs », a souligné M. Zézé.

 De bons résultats en 2016, une croissance forte en 2017

Seulement dans cette étude tout n'est pas rose.  En tête du classement des taux en Afrique de l'Ouest avec une croissance de 9% de son produit intérieur brut (PIB), le pays a été l'une des meilleures économies de l'Afrique de l'ouest voire du monde en termes de croissance économique pour l'année 2016. Néanmoins, il reste encore confronté à un taux de chômage très élevé.

 « Les faiblesses soulignées par cette étude sont liées à l'emploi des jeunes (70,3% des personnes au chômage en 2016), à l'éducation car la Côte d'Ivoire est en dessous de la moyenne de l'Afrique et enfin la main d'œuvre du pays qui très peu qualifiée (75% des ivoiriens au plus le niveau primaire », indique la même source.

Outre ces fausses notes, la situation sociale reste fragile en Côte d'Ivoire. A cela s'ajoute également la vulnérabilité du secteur primaire liée aux conditions climatiques. Un défi majeur pour l'actuel gouvernement qui fait de la réduction du déficit budgétaire du produit intérieur brut (PIB) en 2019 une priorité afin d'apaiser les mouvements sociaux dans l'armée et dans la fonction publique.

Pour rappel, au mois de janvier dernier, des militaires exigeant une hausse de leur solde et le paiement de primes ont pris le contrôle de la deuxième ville de Côte d'Ivoire, Bouaké. Ils ont rejoint les casernes depuis après d'âpres négociations qui ont abouti à des accords. Ces événements et parmi tant d'autres, ont fait l'objet de discussions entre le Fonds monétaire international et les autorités Ivoiriennes.

Uune révision des projections économiques et budgétaires pour 2017

D'ailleurs, le FMI vient juste de rendre public ses conclusions sur ces discussions dans le cadre de la première revue du programme triennal économique et financier appuyé par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

 « Les événements récents et les chocs extérieurs qui ont affecté la Côte d'Ivoire requièrent une révision des projections économiques et budgétaires pour 2017 », a estimé l'institution de Bretton Woods qui précise que la croissance économique du pays devrait rester forte en 2017.

Parallèlement, le FMI qui note une inflation contenue autour de 1%, bénéficiant de la stabilité des prix de la région UEMOA, se félicite des bonnes performances réalisées dans le cadre du programme qu'il a lui-même appuyé en 2016. L'année dernière, la croissance économique de la Côte d'Ivoire a atteint environ 8% et ce malgré les effets de la sécheresse. Le déficit du compte courant extérieur est, quant à lui, resté à un niveau bas (environ 1% du PIB).

L'institution révèle également que « Le déficit budgétaire de 4% du PIB, est en ligne avec les objectifs du programme, car certains manques à gagner sur les recettes fiscales ont été presque entièrement compensés par une réduction des investissements publics non prioritaires ».

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