Crise alimentaire : 1,6 milliard de dollars pour contenir le drame

La Banque mondiale vient d'annoncer qu'elle débloquera la somme de 1,6 milliard de dollars aux pays les plus ravagés par la famine. Cet appui financier ira directement en Afrique, à l'Ethiopie, au Kenya, au Nigeria, à la Somalie et au Sud-Soudan, où la famine est une menace permanente. L'aide profitera à 20 millions de personnes au moins.

C'est une réponse immédiate à la crise alimentaire qui secoue l'Afrique de l'est et plusieurs autres pays. D'après son top management, la Banque mondiale (BM) va allouer une enveloppe de 1,6 milliard de dollars aux pays les plus touchés par le fléau de la famine. Menaçant des millions d'africains, la famine ne cesse de causer des désastres, particulièrement dans plusieurs villages. Selon sa présidence, l'aide de la Banque mondiale ira directement à l'Ethiopie, au Kenya, au Nigeria, à la Somalie et au Sud-Soudan.

« Nous travaillons sur un plan financier de plus de 1,6 milliard de dollars pour construire des systèmes de protection sociale, renforcer la résilience des populations locales et maintenir les services fournis aux plus vulnérables », a souligné Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale.

Selon lui, la première priorité de la BM est de travailler avec des partenaires pour s'assurer que les familles aient accès à la nourriture et à l'eau. « Ce montant comprend plus de 870 millions de dollars de projets existants qui aideront les populations menacées par la famine. Je travaille également avec nos Administrateurs pour faire approuver 770 millions de dollars de nouveaux projets qui seront financés en grande partie par le Mécanisme de réponse aux crises de l'IDA », a ajouté le président de la BM, qui a aussi exhorté la communauté internationale à se mobiliser contre les causes profondes, aux facteurs de fragilité actuels et à aider les pays à renforcer la résilience institutionnelle et sociétale.

A en croire les estimations de la BM, environ 20 millions de personnes seront touchées par cet appui financier, qui est aussi destiné au Yémen, pays asiatique sévèrement touché par la famine.

La famine s'intensifie en Afrique de l'est

A voir les prévisions de la BM, il est clair qu'un intérêt particulier est accordé à l'Afrique de l'est (4 pays sur 6 sont de cette zone). Et ce n'est pas un hasard. Fin 2016, le fonds monétaire international (FMI) avait attiré l'attention de la communauté internationale sur le retour de la famine dans ces pays, avec la sécheresse. Le Sud-Soudan avec 4,9 millions de victime, la Somalie deuxième avec 2,9 millions de victimes, sont les plus affectés.

Le gouvernement sud-soudanais a même dû déclarer officiellement l'état de famine dans deux de ses comtés. « Nous sommes face à une tragédie ; nous devons éviter qu'elle devienne une catastrophe. Ceci est évitable si la communauté internationale prend des actions décisives », a déclaré fin février 2017, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres lors d'une conférence tenue sur l'urgence de la situation en Afrique de l'est et particulièrement sur les cas somaliens et sud-soudanais. Tout comme Jim Yong Kim, Antonio Guterres est inquiet et ne voudrait pas que l'histoire de 1980 ou de 2011 se reproduise. Mais la situation de 2017 paraît déjà bien plus grave.

Depuis trois ans consécutifs, la sécheresse s'abat sur l'ensemble de la région est-africaine, détruisant les cultures et abattant les bétails. De plus, la zone subissant de plein fouet le réchauffement climatique, a aussi subi les conséquences de El Niño et La Niña.

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