« L'économie angolaise connaît une légère reprise cette année, mais des déséquilibres macroéconomiques importants subsistent. Le nouveau gouvernement est pleinement conscient des déséquilibres et a approuvé un plan pour commencer à relever ces défis », a résumé la mission du FMI dirigée par l'économiste brésilien Ricardo Velloso, chargée de préparer le terrain pour la mission qui sera chargée des discussions préliminaires avec Luanda sur la politique économique et les réformes que le nouvel exécutif s'apprête à lancer.
Cette première mission du FMI qui a eu lieu du 6 au 15 novembre avaient comme principal objet de discussion la stabilisation des déséquilibres macroéconomiques et l'amélioration des perspectives de croissance de l'économie angolaise. « La production devrait augmenter de 1,1% et le compte courant extérieur devrait baisser à 5,2% du PIB », avance le FMI. L'institution internationale a par ailleurs averti Luanda de l'inflation qui reste élevée, malgré l'augmentation des ventes de devises de la Banque nationale d'Angola, dont les réserves se situaient à 14,9 milliards de dollars en octobre dernier.
Plano Intercalar
Les mises en garde du FMI visent également l'écart entre les taux de change parallèles et officiels qui reste important ou encore le maintien de l'arriéré de demandes d'achat de devises dans les banques commerciales. « Le nouveau gouvernement est pleinement conscient des défis et a récemment approuvé un plan de 6 mois qui devra guider les actions politiques, jusqu'à ce que le plan national de développement 2018-2022 soit dévoilé », soulignent les experts du FMI. Baptisé Plano Intercalar, ce plan d'urgence aura pour principal mission l'assainissement budgétaire, l'introduction d'une plus grande flexibilité des taux de change, l'amélioration de la gouvernance et du climat des affaires ou encore une diversification économique.
L'Angola est entrée en récession en 2016, après une décennie de croissance rapide qui a été stoppée net par la chute du prix du pétrole, qui représentait le gros des recettes publiques et des sources de devises. Cette situation a fait passer le taux de chômage officiel à 25%, mais le niveau réel serait beaucoup plus élevé. Le successeur de José Eduardo Dos Santos, Joao Lourenço, qui a pris ses fonctions en septembre dernier a fait de la relance économique, de la diversification économique et de la lutte contre la corruption les priorités de son mandat.
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