Algérie : le redressement des cours du pétrole soulage le déficit commercial

L'économie algérienne a enregistré une baisse du déficit commercial estimée à 47,2% sur les quatre premiers mois de cette année, par rapport à la même période de l'année dernière. Cette amélioration s'explique par le bon cru relatif des exportations.
Le pétrole et les produits miniers algériens représentaient 89% de l'ensemble des biens exportés en 2015.

C'est peut-être l'un des signes de sortie de crise de l'économie algérienne. D'après les données rendues publiques par le Centre national de l`informatique et des statistiques des douanes (CNIS) d'Algérie, le déficit commercial a enregistré une baisse de 47,2% entre janvier et fin avril 2017, équivalent à quelque 3,3 milliards de dollars, comparée à la même période de l'année 2016. De fait, le déficit s'est finalement stabilisé à 3,5 milliards de dollars.

Le CNIS explique cette baisse par une hausse considérable des exportations sur les quatre premiers mois de l'année. Celles-ci ont connu une augmentation de 11,9 milliards de dollars, contre 8,8 milliards de dollars un an plus tôt, d'où une différence de 3,11 milliards de dollars et donc une hausse de 35,3%. Les exportations du pays ont profité suffisamment de la remontée des cours du pétrole entre janvier et avril 2017, avec un prix de baril situé entre 50 et 57 dollars.

Cette reprise des cours a permis aux exportations algériennes d'hydrocarbures de reprendre du souffle pour enregistrer des recettes de 11,2  milliards de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année. Soit une hausse  d'environ 37% par rapport à la même période de l'année précédente où les recettes avaient cumulé  8,2 milliards de dollars.

Par ailleurs, cette baisse du déficit commercial coïncide avec un très léger repli des importations qui ont enregistré des recettes de l'ordre de 15,42 milliards de dollars entre janvier et avril 2017, avec une baisse timide de 0,14%.

La politique de maîtrise des importations a donné ses fruits

Si les importations des produits alimentaires et des biens d'équipement ont respectivement progressé de 7,8% et 11,3%, les importations des biens destinés à l'outil de production et des biens de consommation non alimentaires ont chuté respectivement de 8,1% et 16,75%. Ces baisses avérées s'expliquent d'abord par la politique de maîtrise des importations engagée par l'Etat, notamment à travers les restrictions imposées par des licences d'importation.

La chute des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux a fait (et fait toujours) craindre l'installation d'une crise économique profonde dans le pays, avec à la clé un impact négatif sur les réserves de change. L'Etat, en tant que régulateur, se devait donc de prendre les devants pour veiller à l'application de sa politique de maîtrise des importations.

Notons aussi qu'une importante partie (60,7%) des importations a été payée en cash,  avec une augmentation de 4,8% des règlements par rapport à la même période en 2016. Une autre partie (35,8%) a été prise en charge notamment par les lignes de crédit et les comptes en devises propres.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.