Nigeria : les importations de plastique et de verre exclues de la facilitation d'accès aux devises

La décision récente de la Banque centrale nigériane de faciliter l’accès aux devises pour les petits importateurs semble séduire de plus en plus de manufacturiers. Ce qui a poussé la Banque centrale à étendre la liste des matières premières, sans toutefois inclure le plastique ou le verre dans le portefeuille. Une omission critiquée de la part des associations professionnelles qui jugent les deux matières nécessaires à une remise sur les rails du secteur manufacturier au Nigeria.
Amine Ater

Le Banque centrale du Nigeria vient de décider l'augmentation de la capacité de la fenêtre à devises lancée en fin avril dernier. Une mesure qui vise à alléger les importations en matières premières des manufacturiers nigérians, de manière à remettre sur les rails ce secteur dont une partie non négligeable risque la faillite et enregistre une diminution de ses capacités de production. Une mesure accueillie favorablement par les opérateurs qui s'attendent à une amélioration graduelle de l'approvisionnement en matières premières.

Depuis la fin avril, la Banque centrale nigériane a permis aux petits importateurs d'avoir accès aux devises au taux du marché. Une décision voulue par Abuja comme une contre mesure à la contraction de l'économie enregistrée en 2016, conséquence de la baisse continue des cours des hydrocarbures. Une conjoncture qui a lourdement impacté la production locale et à obliger le gouvernement à considérer sérieusement une diversification de l'économie.

Face au succès de cette mesure, le régulateur financier a décidé d'augmenter l'offre en dollars au profit des petits importateurs pour agrandir leur panier d'achats. Il n'empêche que cette extension de l'offre n'intègre pas le plastique et le verre, alors que ces éléments de production représentent la principale revendication des associations professionnelles.

Un panier qui ne convainc pas les professionnels

Une restriction qui érode le capital sympathie engrangé par la Banque centrale du Nigeria à l'annonce de cette mesure. Pour les associations professionnelles exclure des matières comme le plastique ou le verre du portefeuille d'achats limitera sérieusement les effets vertueux promus par la Banque centrale. Selon les opérateurs, ce sont justement les petites unités industrielles qui dépendent d'une baisse des prix à l'import du plastique et du verre qui sont le plus touchées par la crise.

Une conjoncture qui a obligé les petites unités de montage et de transformation à réduire leurs effectifs, vu qu'elle n'arrivaient plus à maintenir un rythme de production à plein régime. Du côté, d'Abuja rien ne filtre sur une possible extension du portefeuille qui épouse les revendications des professionnels, ni sur l'impact de la mouture actuelle sur l'activité industrielle du pays. Un silence radio, qui est loin de décourager les associations professionnelles qui viennent de renouveler publiquement leur confiance en une réponse positive de la Banque centrale.

Amine Ater

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