Gabon : «L'impact de la chute des cours de pétrole est moins fort que prévu» (ministre)

A 43 ans, Biendi Maganga-Moussavou, ministre de la promotion des PME, chargé de entrepreneuriat national est l'un des plus jeunes responsables du gouvernement d'Emmanuel Issoze-Ngondet. Son arrivée sur le champ politique n'est pas un hasard non plus puisqu'il s'agit du fils de Pierre Claver Maganga-Moussavou, ancien Ministre d'Etat et actuellement Maire de la commune de Mouila (sud-ouest du pays) et de Albertine Maganga-Moussavou, députée du canton de la Ngounié (la région qui comporte Mouila). La Tribune Afrique l'a interviewé en marge de la 5ème édition de Hub Africa, événement de mise en relation des investisseurs et des jeunes entrepreneurs qui s'est tenu à Casablanca les 4 et 5 mai.
Mehdi Lahdidi
Biendi Maganga-Moussavou, ministre de la promotion des PME, chargé de entrepreneuriat national du gouvernement d'Emmanuel Issoze-Ngondet

LA TRIBUNE AFRIQUE- Comme beaucoup d'autres pays pétroliers africains, le Gabon est confronté à la nécessité de diversifier son économie afin de minimiser les risques extérieurs sur son économie. Comment se déroule le processus ?

Biendi MAGANGA-MOUSSAVOU- Le Gabon est engagé dans la diversification de son économie. La chute des cours des matières premières, et particulièrement le pétrole, a été moins forte que ce qu'elle aurait pu être si notre pays n'avait pas engagé ce processus depuis longtemps. Sous le mandat du Président de la république Ali Bongo Ondimba, le Gabon a engagé ce processus de diversification. Nous avons des secteurs prioritaires, tout en améliorant la place des gabonais dans le secteur du pétrole qui reste notre activité traditionnelle et principale. Nous souhaitons nous diversifier par une meilleure maîtrise dans les métiers des mines, du tourisme, du numérique, du bois et de l'artisanat. Et donc, on voudrait renforcer les savoirs-faire du Gabon et la maîtrise des gabonais de leur économie.

Qu'en est-il du volet organisationnel ?

Cela nécessite une stratégie qui a été déclinée au niveau gouvernemental, à travers entre autres, la constitution du Haut conseil de l'investissement, présidé par le Chef de l'Etat mais qui implique aussi le premier ministre et les gouvernements sectoriels et du pôle économique. D'ailleurs, le gouvernement a été organisé en un pôle économique très structuré, ce qui permet d'avoir des échanges soutenus et permanents entre les différents départements. Nous avons également pris soin d'établir des stratégies triennales et quinquennales au niveau de chaque ministère.

Quels sont les chantiers lancés par votre département pour accompagner les PME et TPE gabonaises ?

Dans le cadre du ministère des PME, nous avons défini quatre points prioritaires : un cadre législatif et réglementaire, la formation et le renforcement des capacités, l'accès au financement et l'accès au marché pour les PME, les artisans et pour tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire. Pour le volet innovation, qui est au cœur de nos préoccupations, nous avons travaillé surtout sur le volet de l'incubation pour développer des incubateurs et des pépinières d'entreprises afin de développer la création des entreprises innovantes.

Mehdi Lahdidi

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