Le FMI tâte la solidité de la Centrafrique en vue d'un programme d'appui

D'un montant de 41 milliards de F. CFA, le FMI vient de conclure en Centrafrique, la première revue d’un programme triennal appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI est provisoirement prévu pour décembre 2016.
La situation économique de la Centrafrique pousse le FMI à s'engager dans le maintien de la stabilité économique de Bangui, au moment où le pays peine à instaurer un réel système politique

Pour s'assurer que la Centrafrique « est dans les meilleures conditions » pour pouvoir bénéficier d'un appui pour relever son économie, le FMI vient de soumettre ce pays à un examen de son programme triennal.

Cet examen sera suivi d'un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Ce programme représente une bouée de sauvetage pour la plupart des pays instables économiquement. En effet la FEC permet de rétablir un semblant de stabilité économique. « L'étude est faite en attendant un examen du conseil d'administration provisoirement prévu pour décembre 2016. L'on saura alors si le pays pourrait bénéficier des premiers décaissements » a expliqué une source au FMI.

Fixé à 83,55 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit un peu plus de 41 milliards de francs CFA, ce crédit pourrait aider Bangui à gérer les désagréments causés par la chute des prix.

Un léger repli de la croissance

Face à la crise des prix des matières premières sur le marché international, la Centrafrique a vu ses prévisions de croissance subir un léger repli. Initialement espérée à 5,2% en 2016 et 5,5% en 2017, la croissance du PIB de la république centrafricaine se situe à 4,5 % en taux réel en 2016 et le FMI la projette à 5 % pour 2017. Quant à l'inflation annuelle moyenne, selon les actuelles prévisions, elle se trouve à 5,1 %, alors qu'elle était prévue à 4 %. Parallèlement, la crise sociopolitique que traverse le pays, a entraîné une diminution des recettes fiscales et de tout genre.

Le gouvernement envisage d'atteindre 5,5 % de croissance, de ramener l'inflation à 3 % et à réduire le déficit primaire intérieur à 1 % du PIB d'ici 2019. Des pré-requis qui visent à rassurer les investisseurs potentiels. Le programme du FEC devient ainsi une nécessité pour la Centrafrique qui espère rééquilibrer ses chiffres.

Selon le FMI, la FEC est destiné à accompagner les initiatives économiques des pays pour établir la stabilité et la viabilité macroéconomiques. Elle favorise ainsi une croissance sûre et contribue à la réduction de la pauvreté.

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