Egypte : la pénurie touche à présent le sucre

La pénurie de produits alimentaires de base est loin de faiblir, malgré l’annonce de la libéralisation du taux de change de la livre égyptienne par la Banque Centrale. Après l’huile, le riz, les médicaments, c’est maintenant au tour du sucre.
Amine Ater
L'Egypte s'enfonce de plus en plus dans une situation de pénurie alimentaire avec le faible approvisionnement en sucre, huile, riz et lait infantile...

La crise économique qui frappe l'Egypte semble loin de se résorber. Preuve en est, la pénurie observée sur les principaux produits alimentaire et les médicaments. Les «associations de consommateurs», des petits commerces contrôlés par le ministère de l'approvisionnement et du Commerce extérieur peinent à répondre à la demande. Ces commerces semi-publics approvisionnent les ¾ de la population (soit 68 sur 92 millions d'égyptiens) vu que les denrées alimentaires proposés par ces structures sont subventionnées par l'Etat. Les quantités disponibles à la vente restent limitées, notamment en ce qui concerne l'huile, le riz, le lait infantile et les médicaments. A cette liste s'ajoute dorénavant le sucre lui aussi importé.

Entre le FMI et les spéculateurs

Bien que le pays produise en propre près de 2 millions de tonnes de sucre par an, le  Caire peine à subvenir aux besoins de l'ensemble de la population, vu la baisse des réserves en devises, nécessaire au financement des importations. S'y ajoute, les mesures d'austérités imposés pour le FMI en contrepartie d'un prêt de 12 milliards de dollars. Une situation qui est à l'origine des hausses du prix du sucre, qui est passé de 5 à 15 livres en quelques mois.

Cette pénurie représente une aubaine pour le marché noir et la spéculation. En effet, certains grossistes ont dès le début de la pénurie «enterrés» leurs stocks, faisant grimper le prix avant de l'écouler au marché noir. Face à cette situation et pour prévenir tant bien que mal, toute grogne sociale. Les autorités multiplient les opérations coups de poings et procèdent même à la réquisition du sucre dans les usines de pâtisseries et de sodas.

Amine Ater

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Commentaires 6
à écrit le 08/11/2016 à 9:47
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" les mesures d'austérités imposés pour le FMI en contrepartie d'un prêt de 12 milliards de dollars". Imposé l'austérité à un peuple avec un salaire annuel de 380.000€ comme la patronne du FMI madame Lagarde parait toujours étonnant.

à écrit le 08/11/2016 à 6:32
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A citoyen blase. Il est de notoriete que le tourisme egyptien a plonge. Mais il ne faut pas omettre les gains annuel des peages du canal: Soit a la louche 3, 4 milliards de $. Le pays a emprunte 12 milliards et a terme pourra rembourser ses annuite...

à écrit le 08/11/2016 à 5:17
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Ils on assez d argent pour acheter mistral et rafales mais pas de sucre .... Donc des dirigeants normaux Bien que la question de savoir si bateaux et avions seraient payes m a toujours pas quitté

à écrit le 08/11/2016 à 3:45
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Plus de sucre dans le the, c'est pas facile et drolement amer. Et puis faut choisir, des portes helicos ou du sucre.

à écrit le 07/11/2016 à 19:29
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Entre le FMI et les spéculateurs, et les Mirages.

à écrit le 07/11/2016 à 18:44
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"Entre le FMI et les spéculateurs" Merci pour cet article. Libérée d'un dictateur mais lâché sans pouvoir politique réel, que des héritiers de l'ancien monarque ou bien des islamistes extrémistes, l'Egypte devient une proie formidable pour la...

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