La Zambie réduit son taux directeur pour la quatrième fois en un an

La Banque centrale de Zambie baisse son taux directeur avec notamment pour objectif d'inciter les établissements financiers tournés vers les particuliers à réduire leurs taux d'intérêt. Mais la Bank of Zambia redoute la lenteur de la répercussion de la mesure par les banques commerciales.

C'est la quatrième baisse en an. La Banque centrale de Zambie (BoZ) a réduit, ce mercredi, son taux directeur de 0,75 point. L'outil principal dont dispose la BoZ pour influer sur l'octroi de crédits et moduler l'inflation dans le pays passe ainsi de 11% à 10,25%. Cette opération a été annoncée ce 22 novembre par le gouverneur de la Banque centrale zambienne, Denny Kalyalya, lors d'une conférence de presse à Lusaka, la capitale du pays.

Si l'objectif de la diminution du taux directeur est de susciter une baisse des taux d'intérêt des banques commerciales, Denny Kalyalya, dit craindre que les établissements financiers tournés vers les particuliers soient lents à répondre à ce geste, à savoir à réduire leurs taux d'intérêt des crédits.

Pour faire face au coût élevé du crédit...

« Nous avons réduit à quatre reprises le taux directeur cette année. Mais les taux d'emprunt des banques commerciales sont restés élevés et le crédit au secteur privé est resté timide », rapporte l'Agence de presse Xinhua qui cite Denny Kalyalya. Dans la même foulée, le patron de la Boz a également annoncé une autre mesure à savoir une baisse du ratio de la réserve statutaire de 9,5% à 8%, avant d'évoquer les détails techniques qui expliquent ces réductions. Pour le gouverneur de la Banque centrale, face à la diminution continue du taux d'inflation annuelle, les inquiétudes sur la santé de l"économie du pays et le coût élevé du crédit, ces mesures se sont très vite imposées.

En effet, si le pays affiche des perspectives économiques prometteuses, un taux de croissance de 5% en 2019, selon les dernières estimations de la Banque mondiale, l'économie du pays qui est tombée à son plus bas niveau en 15 ans en 2015 (3.7 %), pourrait être plombée par les faibles rendements agricoles et la baisse de la production d'électricité dans le pays. Cela s'est déjà produit en 2016.

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